Le renouveau de la réserve du Pinail

A l’aube de son 40e anniversaire, la réserve nationale naturelle du Pinail de Vouneuil-sur-Vienne s’apprête à faire peau neuve. D’importants travaux de réaménagement et de modernisation verront le jour dès l’automne.

Claire Brugier

Le7.info

Il y a trente ans que certaines infrastructures de la réserve nationale naturelle du Pinail n’avaient pas été changées. Marqués par le temps mais surtout désormais inadaptés, bancs, pontons et sentiers seront bientôt remplacés et réaménagés pour permettre aux quelque 10 000 visiteurs annuels de profiter pleinement de ce site exceptionnel. Car si l’été les terrains sont facilement praticables à pied, « l’hiver les bottes sont indispensables et certains sentiers sont parfois inaccessibles à cause de la boue », explique Valentine Dupont, chargée de mission. Pour y remédier, les sentiers de terre seront renforcés grâce à de la pierre meulière, empêchant ainsi l’eau de stagner à la surface. Les pontons et les bancs seront quant à eux remplacés mais resteront en bois naturel. Ces réaménagements permettront notamment aux personnes en situation de handicap et aux groupes scolaires de se rendre plus facilement sur le site.

Toujours dans la perspective d’accueillir au mieux le public, le gestionnaire (Gérépi) prévoit aussi la création de nouvelles infrastructures. Une maison de la réserve naturelle devrait ainsi voir le jour. Elle abritera un espace muséographique où seront exposés les plus beaux clichés pris sur la réserve, ainsi qu’un observatoire permettant aux promeneurs d’admirer en hauteur les 6 000 mares du Pinail. « De quoi permettre aux visiteurs de prendre conscience de l’incroyable diversité de la faune et de la flore dans cette réserve, où l’on recense 10% de variétés considérées comme très rares en France », souligne Valentine Dupont. 

Passage au numérique

A tous ces grands projets, s’ajoute une visite numérisée du site. Munis de tablettes numériques prêtées par la réserve ou de leur téléphone portable, les visiteurs pourront découvrir l’histoire de ce lieu naturel d’exception mais aussi toute la vie qui s’y cache grâce à des flash-codes répartis sur 135 hectares. « Nous souhaitons réaliser des reportages basés sur les témoignages de personnes travaillant autrefois au Pinail, mais aussi des petites vidéos immersives. » Le tout sans perturber les 2 700 espèces qui y ont élu domicile. Une biodiversité extraordinaire. 

(*)Avec le soutien du Département, de la Région Nouvelle-Aquitaine, de Grand Châtellerault, de l’Etat et du CPIE.

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