Photographe de l’extrême

Fabien Zunino est l’invité d’honneur des 33esJournées photographiques de Montamisé, qui se déroulent ce week-end à l’initiative du « 3eŒil ». Photographe amateur, le Poitevin est un éternel amoureux de la nature.

Arnault Varanne - @Avaranne

Le7.info

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Enfants, certains cueillent des plantes et fabriquent un herbier. Fabien Zunino, lui, les prenait en photo. Son appareil argentique toujours dans le sac, il partait photographier fleurs et insectes en tout genre dans les broussailles d’un terrain vague, près de chez lui. Si les plaines angevines ont constitué son premier terrain de jeu, c’est aujourd’hui le monde qu’il parcourt pour immortaliser les instants de vie des animaux sauvages, mais aussi les paysages. Lorsqu’il n’est pas dans les locaux d’@rtmolecule, l’entreprise de bioanalyses (*) qu’il a créée il y a plusde quinze ans, Fabien Zunino est en Islande, en Patagonie, en Andalousie et dans bien d’autres pays encore. Des destinations que ce chimiste de profession étudie en amont avec minutie et passion. « Il faut connaître les environnements avant de s’y rendre, il n’y a que comme cela que l’on peut les comprendre et en tirer les plus beaux clichés »,explique-t-il. Découvrir, apprendre, comprendre… Et respecter. Fabien Zunino est un amoureux de la photo, mais « quand on aime la nature, il faut parfois savoir poser l’appareil et simplement admirer », souligne-t-il, sourire aux lèvres et regard bienveillant. Il n’est en effet pas question de déranger les animaux, de les appâter ou de dégrader les lieux. « Il y a parfois des photos qu’il faut s’interdire de faire pour respecter la nature »,admet le passionné. Une forme de pudeur dans son art, qui le caractérise aussi au quotidien. Pas de mise en scène, le naturel, rien que le naturel ! 

Le goût de l’aventure

Pour réussir à obtenir ces clichés à la fois figés et remplis de vie, Fabien Zunino admet qu’il faut « parfois savoir s’armer de patience ». Le regard encore émerveillé et les yeux pétillants, il raconte qu’il a dû « patienter pendant sept jours, à l’affût, pour réussir à voir un lynx ibérique ! » Cette attente donne parfois lieu à des situations pour le moins originales… « Dormir dans un arbre ou dans la neige, ça ne me dérange pas, je l’ai déjà fait, ça fait partie de l’aventure ».Ces voyages de l’extrême, il les vit parfois seul, parfois accompagné d’amis ou de sa famille. Son prochain périple, il le fera aux côtés de sa fille, en Islande, ce pays pour lequel il a « eu un véritable coup de foudre ». Il l’a déjà parcouru quatre fois, en été comme en hiver. Des expéditions qui ont d’ailleurs donné naissance à son dernier livre Islande, souffle de vie, en collaboration avec son ami Philippe Garcia. Ce week-end, l’invité d’honneur des 33es Journées photographiques présentera cependant des photos de la Patagonie. 

(*) Au service de l’industrie pharmaceutique.