Une Inconnue si familière

Le lendemain d'une grosse dispute, Raphaël se réveille dans une réalité alternative où il n'a jamais connu Olivia, la femme de sa vie. Un pitch de départ assez classique pour une comédie romantique qui n'est pas dénuée de charme.

Steve Henot

Le7.info

Olivia et Raphaël se sont connus il y a dix ans, au lycée. Ils ont immédiatement eu le coup de foudre l’un pour l’autre. Mais cet amour passionné s’est estompé avec les années et la carrière de plus en plus prenante de Raphaël, célèbre auteur jeunesse. Une violente dispute éclate au sein du couple, qui semble arrivé à un point de non-retour. Le lendemain, Raphaël se réveille seul et découvre que le monde autour de lui a changé : il n’est plus le romancier à succès qu’il était mais surtout, Olivia et lui ne se sont jamais connus. Il va alors tout mettre en œuvre pour reconquérir celle qu’il a toujours aimée, son « inconnue »...

Confronter ses personnages à une autre réalité, à un changement de perspective est une mécanique souvent prisée des comédies, a fortiori romantiques. Avec Mon Inconnue -son troisième long-métrage- Hugo Gélin exploite cette idée avec application, tout en assumant une pointe de fantastique, d'étrange qui confine parfois à l'onirisme. Il vise juste, surtout, lorsqu'il s'agit d'évoquer les dix ans de vie commune entre Olivia et Raphaël, par le biais d'un montage sobre et très efficace. A l'écran, François Civil et Joséphine Japy forment un couple plutôt charmant mais sans réel éclat. On lui préfère le duo composé par le premier avec Benjamin Lavernhe, LE véritable atout comique du film. Le Poitevin campe ici un ami excentrique tout à fait savoureux et s'offre incontestablement deux des scènes les plus drôles du film. Derrière la comédie plutôt convenue, on retient un message d'humilité et de bienveillance, qui invite à capitaliser sur les choses simples de la vie, sur les relations profondes que l'on entretient avec les autres. Une évidence qu’il est toujours bon de rappeler.

Comédie de Hugo Gélin, avec François Civil, Joséphine Japy et Benjamin Lavernhe (1h58). Sortie en salles le 3 avril.

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