Huit hommes aux parcours de vie accidentés s’inscrivent au Mondial de natation synchronisée. Un casting de haute volée qui sert une comédie tendre et loufoque très réussie, dans la veine de « The Full Monty ».
Steve Henot
Le7.info
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Au chômage depuis deux ans, gavé aux antidépresseurs, Bertrand végète chez lui sous le regard désolé de sa femme et de ses deux enfants. Alors qu’il ne semble pas voir le bout du tunnel, il décide -sans vraiment se l’expliquer- de rejoindre l’équipe masculine de natation synchronisée de sa commune. Dans ce petit groupe emmené par une ancienne championne de la discipline, Bertrand découvre des hommes attachants qui, comme lui, ont tous des difficultés dans leurs vies personnelle et professionnelle. Peu à peu, il va s’ouvrir aux autres et se lancer, avec ses camarades d’infortune, dans une drôle d’aventure : participer au Mondial de natation synchronisée !
En 1997, « The Full Monty » montrait six chômeurs britanniques préparant un spectacle de strip-tease masculin, pour redonner un peu de sens à leur existence. Comme eux, les héros du « Grand Bain » se mettent à nu, littéralement ou presque, à travers une discipline que beaucoup imaginent réservée… aux femmes. Grossière erreur ! On peut ne pas être très costaud, ni très beau ni très jeune et tout de même faire preuve de grâce dans un bassin. Pour sa première réalisation en solo, Gilles Lellouche le démontre avec beaucoup de brio, à l’image du final, superbe. Il filme ces corps imparfaits sans complaisance, rappelant que la beauté des êtres est ailleurs et qu’une simple étreinte peut suffire au bonheur. Pertinent sur le papier, le casting est inattaquable à l’écran, sans exception. Bourré d’humour et de tendresse, « Le Grand Bain » s’impose assurément comme l’une des meilleures comédies françaises de cette année.
Comédie de Gilles Lellouche, avec Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde (1h58).