Après trois journées de Pro B, le PB86 tient enfin sa première victoire. Mais que ce fut compliqué, hier soir, face au Paris Basketball (70-68) ! Pourtant, les hommes de Ruddy Nelhomme avaient bien entamé la partie, prenant le large dès le premier quart temps, où ils ont compté jusqu'à 11 points d'écart. Plus solides en défense, plus efficaces en attaque, les Poitevins dominaient nettement leurs adversaires dans l'engagement. A la mi-temps, ils comptaient encore neuf points d'avance (38-29).
La donne changeait quelque peu dans les dernières minutes du troisième quart temps, où les visiteurs, jamais vraiment distancés, parvenaient à revenir à quatre points du PB86. Comme tétanisés par la perspective d'une première victoire cette saison, les locaux commettaient de plus en plus d'erreurs en défense et perdaient davantage de ballons. A moins de quinze secondes du terme, Paris n'était plus qu'à deux points du PB86 (70-68). Kevin Harley ne transformait aucun de ses deux derniers lancers francs et Paris partait dans une dernière contre-attaque pour tenter d'égaliser. En vain, grâce à une intervention spectaculaire et pleine d'autorité de Norville Carey, auteur d'un block monstrueux qui offrait aux siens leurs premiers points de la saison en Pro B. Alors que deux matches à l'extérieur se profilent, les Poitevins avaient du mal à cacher leur soulagement à la fin de la rencontre. « C'était un match compliqué. Je suis très heureux de l'avoir gagné, nous en avions besoin », confiait Jay Threatt, encore précieux hier soir. Tous espèrent désormais leur saison lancée.
Le joueur
S'il est loin d'avoir tout réussi hier soir (50% de précision au tir), se faisant parfois recadrer par son coach pour son manque de mobilité en phase offensive, Norville Carey a sorti le grand jeu au meilleur des moments. Par un block plein d'autorité, dans les toutes dernières secondes du match, il a empêché les Parisiens de revenir au score et a ainsi offert aux siens leur première victoire en Pro B. Costaud.
Les autres matchs : Nantes-Roanne (61-80), Denain-Blois (58-74), Lille-Vichy (75-81), Chartres-Caen (92-68), Saint Chamond-Aix (70-56), Gries Oberhoffen-Orléans (102-107), Rouen-Quimper (81-75), Nancy-Evreux (70-74).
La fiche
A Poitiers, salle Jean-Pierre-Garnier, Poitiers Basket 86-Paris Basketball 70-68. Mi-temps : 38-29. Evolution du score : 21-17, 38-29, 54-50, 70-68. Score par quart temps : 21-17, 17-12, 16-21, 16-18. Arbitrage de MM. Aït Bari, Betton et Sans. 2 010 spectateurs.
Poitiers. Harley (17), Anderson Jr (2), Mendy (10), Guillard (5), Threatt (19), puis Thinon, Blanc, Niles et Carey. Entraîneur : Ruddy Nelhomme.
Paris. Denis (6), Dillon (15), Sleva (15), Kellogg (6), Florimont (10), puis Bouteille, Chery, Obouh Fegue et Diarra. Entraîneur : Jean-Christophe Prat.
Ils ont dit…
Ruddy Nelhomme (entraîneur du PB86) : « Je pense que l'on va retenir la victoire. On n'avait pas encore gagné de match cette saison et cela s'est vu avec un peu de stress en deuxième mi-temps, de précipitation sur certaines choses, quelques erreurs défensives et d'inattention... C'est une équipe qui doutait encore un peu. On a gagné, cela va libérer les joueurs pour retrouver notre jeu, que l'on avait mis en place sur la pré-saison. On n'a peut-être pas fait le meilleur match du PB86 mais on a gagné, c'est le plus important pour nous aujourd'hui. Il y a des fois où l'on joue bien et on perd, comme face à Lille, où ça nous apporte rien. Ce soir, on a moins bien joué mais on a gagné, j'en suis content.On essayera de faire mieux la prochaine fois à la maison, en termes de qualité. »
Kevin Harley (arrière-ailier du PB86) : « On devait gagner ce soir, on n'avait pas le choix. On aurait pu mieux gagner, mais le plus important reste de l'avoir fait. On a bien débuté le match, avant de nous relâcher sur la fin. On a fait des erreurs en défense, mais on a été cohérent. »
Jean-Christophe Prat (entraîneur de Paris) : « On est une jeune équipe et quand vous avez des gamins, vous avez de l'inconstance. Ça fait partie du jeu, à nous de régler cette inconstance. En première mi-temps, on perd dix ballons et en deuxième mi-temps, on n'en perd qu'un... Quand vous donnez moins de munitions à l'adversaire sur des jeux de course, c'est déjà plus facile de les approcher et c'est ce qu'il s'est passé sur la fin de match. Cette deuxième mi-temps est pleine d'enseignements pour nous. »
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