L’Etat a fait un pas ce vendredi en direction de Saint-Jean Industries et des Fonderies Fonte, deux sous-traitants automobiles d’Ingrandes-sur-Vienne qui connaissent de sérieuses difficultés depuis le début de l’année.
Le délégué interministériel aux restructurations d’entreprises, Jean-Pierre Floris, a rencontré ce vendredi, en préfecture, les élus, la direction et les représentants du personnel de Saint-Jean Industries et des Fonderies Fonte d’Ingrandes-sur-Vienne. Les deux sous-traitants automobiles connaissent de sérieuses difficultés depuis le début de l’année. Tributaires de Renault, leur seul ou principal donneur d’ordres, ils doivent faire face à la chute brutale des ventes de véhicules diesel. Face à ce constat, le représentant de l’Etat a insisté sur la nécessité de « diversification de la production ».
La direction des Fonderies Fonte a annoncé le 5 octobre la mise en place d’un plan social, avec la suppression de 18 emplois. Jean-Pierre Floris a qualifié ce plan de « raisonnable ». « L’urgence absolue, quand les volumes baissent de manière aussi radicale, est d’ajuster. C’est une question de survie. Il faut mener en parallèle une négociation commerciale avec Renault afin que l’entreprise ne soit pas fragilisée dans l’avenir. La deuxième étape est la diversification, avec des investissements mais aussi la recherche de débouchés en dehors du secteur automobile. » La direction de Saint-Jean Industries a prévu un investissement de l’ordre de 8 à 12M€. « La Région accompagnera à hauteur de 2 à 3M€ », a annoncé le conseiller régional Francis Wilcius.
"Les fournisseurs doivent aussi avoir confiance"
La collectivité est également prête à soutenir financièrement le programme de diversification de la production et d’amélioration de la productivité en cours d’élaboration du côté de Saint-Jean Industries. Jean-Pierre Floris a jugé cet investissement « significatif », même s'il impliquera « nécessairement des ajustements d’effectifs ». Selon lui, « la priorité absolue de l’Etat, au-delà de l’emploi, est de maintenir une présence industrielle, avec des entreprises compétitives, a-t-il asséné. Les fournisseurs doivent aussi avoir confiance. »
Les représentants de l’Etat et de la Région ont affirmé leur volonté de travailler main dans la main sur ces deux dossiers, en concertation avec les directions des entreprises et les représentants du personnel dont ils ont salué « l’attitude responsable ».