La rédaction du « 7 » consacre une série aux Poitevins expatriés dont les parcours professionnels sortent du lot. Deuxième volet avec Albéric Jouzeau, 38 ans. Ce réalisateur professionnel est resté très attaché à Châtellerault, dont il ne manque jamais une occasion de vanter les atouts.
Racontez-nous votre enfance...
« Je suis né et j’ai vécu à Descartes, en Indre-et-Loire. J’ai passé toute mon enfance à la campagne. Pour le lycée, j’avais le choix entre Loches et Châtellerault. J’ai un peu suivi le parcours de ma grande sœur et je suis allé à Berthelot pendant trois ans. »
Petit, vous rêviez de...
« J’adorais le dessin, je passais mon temps avec un crayon et une feuille. Au collège, j’étais aussi passionné par les arts plastiques. Un professeur a particulièrement compté pour moi. Une année, il a proposé aux élèves une activité supplémentaire le mercredi : la vidéo. Cela m’a immédiatement plu et j’ai eu envie de devenir cameraman. Ma vocation est née très tôt. »
Quelles études avez-vous faites ?
« Après mes années à Berthelot, je suis parti suivre un BTS audiovisuel à Angoulême. A la sortie, j’ai travaillé dans le milieu du cinéma, du spectacle... Et en fait, j’ai croisé une personne sur ma route (Nathalie Pellerin, journaliste à TF1, ndlr) qui m’a convaincu de faire une formation de Journaliste reporter d’image au Centre de formation des journalistes. La formation s’est bien passée. »
Votre carrière en quelques mots...
« J’ai bossé pour l’AFP, Capa, des agences de presse, mais je ne suis resté que deux ou trois ans dans ce milieu. Je trouvais que nous ne prenions pas assez le temps de travailler sur l’actualité. J’étais plus fait pour faire du documentaire, des formats longs. Et je suis donc parti là-dessus, en collaborant avec la boîte de production 2P2L, qui a produit le mythique docu « Les yeux dans les Bleus » en 1998. Ce film a marqué toute une génération. A force d’acharnement, le producteur m’a donné ma chance. »
Un tournant dans cette carrière ?
« Sans doute ma collaboration avec 2P2L ! J’ai notamment fait un film qui s’appelait « Clairefontaine, sept ans après ». J’ai fait plein d’autres docus sur la musique, le terroir, le succès des designers dans le monde pour Canal +... J’aime mon métier pour la variété des sujets. »
Châtellerault vous a marqué pour...
« Châtellerault, c’est mon enfance, mes années lycée. On vit des trucs importants quand on est ado. C’est aussi là que j’ai rencontré ma femme ! J’y ai toujours de la famille et des amis. J’y retourne au moins une fois par mois. Le Châtellerault bashing ? Je ne suis pas trop l’actu. Mais ce que je vois, c’est que la Ville fait des efforts. Je considère qu’il vaut mieux valoriser ce qui se fait de bien plutôt que de toujours râler. C’est très français de râler. Mon film sur le skate park a un un but : promouvoir la ville. »
Quelle est, selon vous, la personnalité qui symbolise le plus la Vienne ?
« Je dirais Jean-Pierre Raffarin, c’est quand même lui qui a porté l’image du Poitou-Charentes à l’échelle nationale. »
Réalisateur free lance et co-dirigeant de la société Tendance productions, Albéric Jouzeau vit à Paris, mais reste très attaché à Châtellerault, où il fut lycéen à Berthelot. La preuve, il vient de « commettre » un clip sur le skate park de la Manu. Filmée avec un drone, la séquence a été vue plusieurs milliers de fois sur Youtube. Tapez « We made this - A skateboard sequence shot bydrone » sur la plateforme.
Votre âge ?
« 38 ans. »
Un défaut ?
« Je suis rancunier. »
Une qualité » ?
« La curiosité ! »
Un livre de chevet ?
« Je n’ai pas beaucoup le temps de lire en ce moment ! »
Une devise ?
« Qui ne tente rien n’a rien. »
Votre plus beau voyage ?
« J’ai énormément bougé avec mon métier. Je dirais le Costa-Rica. »
Un mentor ?
« Aucun en particulier. Je n’ai d’ailleurs jamais cherché à en avoir. Je préfère m’inspirer de plein de personnes différentes. »
Un péché mignon ?
« Le chocolat ! »
DR Tendance productions