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Cinq formations de l’Institut régional du travail social (IRTS) sont désormais reconnues de niveau Licence. La convention avec l’université de Poitiers a été signée ce matin, dans un contexte tendu du côté de l’établissement de Pont-Achard.
Cent cinquante étudiants (*) ont effectué ce matin leur première rentrée à l’Institut régional du travail social (IRTS). Pour l’occasion, ils ont été accueillis non seulement par le directeur de l’établissement, Alexandre Réguillet, mais aussi par le président de l’université de Poitiers, Yves Jean. La raison ? Une convention signée entre les partenaires assurera désormais aux futurs diplômés la reconnaissance du niveau Licence (bac+3).
« Les étudiants sont inscrits à l’université et peuvent maintenant bénéficier de tous ses services, précise Yves Jean. D’autre part, de nouveaux travaux de recherche seront développés sur les thématiques du travail social. » Les échanges existants entre les enseignants devront être « renforcés ». Et puis le président de l’université n’écarte pas le rapatriement des étudiants de l’IRTS sur le campus de Poitiers-Est, sans donner d’échéance précise.
Formations assurées
Paradoxalement, ces annonces fortes pour les deux partenaires ont été lancées ce matin dans un contexte économique tendu pour l’IRTS, soumis à un plan de sauvegarde après un déficit de plus de 500 000€ enregistré en début d’année. Dans un communiqué, les représentants de salariés ont dénoncé la non-reconduction de dix CDD et le départ volontaire de neuf CDI ainsi qu’une diminution importante du recours aux vacataires. « Tout ceci sans qu’aucune réorganisation des pôles et des services ne soit proposée », insiste Sylvie Rigault, l’une des porte-voix de la contestation. Informée « seulement hier » de la signature de la convention, elle a interpellé le président de l’université en marge de son discours. Lui s’est défendu : « Je suis attaché au maintien de l’IRTS à Poitiers et je pense que ce rapprochement avec l’université renforcera cette présence. »
Les étudiants qui sont entrés ce matin seront-ils assurés de pouvoir terminer leurs trois années de cursus ? « Oui, répond le directeur de l’IRTS, la Région (qui finance près de la moitié du budget, ndlr) s’est engagée à ce que les formations restent à Poitiers. » En revanche, rien ne garantit que l’Association de recherche, de conseil, de formation en intervention sociale et de santé (Arfiss), qui gère actuellement l’IRTS, ne soit encore l’acteur principal du futur scénario.
(*) Etudiants en première année d’éducateur spécialisé, assistant de service social, conseiller en économie sociale familiale (CESF), éducateur de jeunes enfants, éducateurs techniques spécialisés. La MFR de Charente, qui participe à la formation des CESF figure aussi parmi les signataires.
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