Pour sa deuxième rentrée scolaire, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer sort quelques réformes de sa manche. Dans la Vienne, cette nouvelle saison sera marquée par une baisse généralisée des effectifs.
Le 1er août, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et le Premier ministre
Edouard Philippe sont sortis de la torpeur estivale pour dévoiler leur stratégie en matière d’éducation sur l’année à venir. Dans une interview à nos confrères d’Ouest France, le second s’est voulu offensif : « Nous investissons dans l’éducation et la formation, et cherchons à faire de profondes transformations, pas de petites économies. » C’est dit.
Moins d’élèves
L’an II du gouvernement Philippe sera marqué par une -nouvelle- réforme de la formation des enseignants dont on ne connaît pas encore les contours, ainsi que par la fusion des académies. Celle-ci fait couler beaucoup d’encre. Cette fois, c’est sûr, ce sera pour 2019. Mais une petite phrase ne manquera pas de relancer l’espoir de ceux qui voudraient permettre à Poitiers de garder ses prérogatives : les « sièges de rectorats ne seront pas forcément dans la capitale régionale ».
Dans la Vienne, contrairement à l’année dernière, les écoles primaires n’auront pas recours à des enseignants contractuels pour assurer la rentrée. En 2017, tous les titulaires, y compris les remplaçants, avaient été affectés dès le premier jour. Il faut dire que le département enregistre une baisse significative du nombre d’élèves (-408) comme l’ensemble de l’académie (-1 465). Le constat est d’ailleurs le même dans le second degré (-76 élèves dans la Vienne, -186 au niveau académique).
Les syndicats vigilants
ParcourSup, les nouveaux programmes de seconde ou encore l’interdiction des téléphones portables dans les collèges... Les sources d’inquiétude ne manquent pas en cette rentrée. Toutefois, le syndicat Snuipp-FSU pour le premier degré insiste sur la scolarisation des élèves handicapés. 70 d’entre eux n’auraient toujours pas d’affectation actuellement, contre une vingtaine en 2017. « Cette incertitude est une problématique pour les élèves et les parents bien sûr, mais aussi pour l’organisation des classes », note Mathieu Menaut, représentant pour la Vienne. Sa collègue du secondaire, Magali Espinasse, s’étonne de son côté, que « les programmes de français, de maths et d’enseignement moral et civique au collège aient été modifiés au cours de l’été, sans concertation ». De quoi provoquer quelques surprises dans les premiers jours.