Le Subaqua replonge dans ses souvenirs

Le Subaqua a de la bouteille. Pour son cinquantième anniversaire, le plus vieux club de Poitiers s’offre l’Ecosub, un label qui valorise la plongée éco-responsable.

Arnault Varanne

Le7.info

Depuis un demi-siècle, ils touchent le fond de la piscine avec bonheur. Ce samedi, les plongeurs du Subaqua Club du Poitou souffleront les cinquante bougies de leur gâteau d’anniversaire. L’occasion de replonger dans les souvenirs d’un club créé en 1968, à l’initiative d’une poignée d’étudiants.

Hasard du calendrier, l’événement coïncide pile-poil avec l’obtention d’Ecosub. Décerné par la Fédération  française d’études et de sports sous-marins, ce label récompense les activités subaquatiques éco-responsables. Une première dans la Vienne. « C’est une vraie reconnaissance des démarches en faveur du développement durable que nous mettons en place depuis des années, comme par exemple le nettoyage du Clain ou des actions pour la sauvegarde de la grande mulette, une moule d’eau douce géante en voie d’extinction en bord de Vienne», se félicite Christophe Lachaise, le septième président de l’histoire du Subaqua.

Formation et convivialité

Aujourd’hui, le plus ancien club du département est aussi le plus fréquenté, avec près de 240 membres, dont une quarantaine d’encadrants (*). Accueillis dès l’âge de 8 ans, les plongeurs se répartissent dans les différentes disciplines proposées : plongée en bouteille à l’air ou au Nitrox (mélange suroxygéné), nage avec palmes ou monopalme, plongée sportive en piscine ou encore apnée. Les plus téméraires peuvent même s’essayer à la plongée souterraine ou pratiquer la biologie sous-marine.

Les entraînements s’enchaînent plusieurs fois par semaine dans les bassins de la Ganterie, mais le club organise régulièrement des sorties en milieu naturel : en Méditerranée ou dans l’Atlantique, mais aussi dans les eaux plus chaudes des Philippes, d’Egypte, des Antilles ou, plus proche de nous, dans l’ancienne carrière deux-sévrienne de Saint-Lin, au lac de Saint-Cyr et dans la fosse de Civaux.  « En fait, on trempe nos palmes partout où il y a de  l’eau », sourit Alain Szewczyk, l’un des plus anciens moniteurs du club. Un club qui compte dans ses rangs quelques illustres licenciés, à l’image de Geneviève Mercadé, bien connue pour ses documentaires sous-marins, ou Benoît Martin, qui a décroché le titre de champion de France d’apnée statique en 2006 avec 6’32’’.

Pour l’équipe du Subaqua, la formation demeure la priorité numéro un. Ici, les plongeurs peuvent se perfectionner jusqu’au niveau 4 et encadrer des palanquées. Ils peuvent aussi préparer l’examen d’initiateur ou suivre le cursus pour devenir moniteur fédéral. « On prend le temps de former les gens. Un niveau 1 se prépare en un an », insiste Christophe Lachaise, qui fait de la convivialité son deuxième maître-mot. Pour s’en convaincre, rendez-vous samedi après-midi à la Ganterie, avec palmes, masque et tuba.

(*) D’autres clubs de plongée sont présents dans la Vienne : à Poitiers (Rémora et Mantas), Chauvigny, Montmorillon, Châtellerault et Lusignan. Avec le Subaqua, ils totalisent environ 650 pratiquants.

Un samedi de fête

Pour célébrer dignement son demi-siècle d’existence, le Subaqua organise ce samedi une journée « piscine ouverte » à la Ganterie, de 14h à 17h. Ouverte à tous, cette après-midi récréative sera l’occasion de découvrir les activités du club, à travers des animations, des démonstrations et des baptêmes de plongée (pour les enfants à partir de 8 ans accompagnés des parents). Une seule exigence : venir équipé d’un maillot et d’un bonnet de bain.

Crédit photo Jean-Philippe Bourland

À lire aussi ...