Jekyll Wood, la scène lui appartient

La 21e édition du festival Melusik se déroule, de jeudi à samedi, à Lusignan. A cette occasion, la rédaction a rencontré l’artiste Jekyll Wood, originaire de la Vienne et désormais installé à Tours. Il se produira sur la grande scène de Melusik samedi soir.

Jekyll Wood, vous venez de sortir votre premier album « Who You Are ». Comment l’avez-vous composé ?

« Il s’agit en effet de mon premier vrai album. J’avais sorti auparavant un EP et un live. « Who You Are » est le fruit de plusieurs années de composition, dans un registre pop-rock-electro. Je joue ces morceaux depuis longtemps sur scène. Il y a un an, j’ai décidé d’entrer en studio pour en faire un album. Je suis très heureux du résultat. »

Comment l’adaptez-vous sur scène ?

« Je joue seul en « one man band », avec une loop station, une MPC, ma guitare et ma voix. Cela suscite toujours beaucoup de curiosité dans le public. Les gens regardent un peu ce qui se passe au niveau des pieds, la première approche est amusante. Une fois la surprise passée, les spectateurs se laissent emporter par la musique. Les retours qu’ils me font à l’issue du show saluent la performance. »

Vous êtes originaire de Poitiers, mais vivez désormais dans la région de Tours. Votre programmation au festival Melusik a-t-elle des airs de retour aux sources ?

« J’ai commencé ma tournée de promotion le 27 avril au Printemps de Bourges et, depuis, les dates s’enchaînent. C’est la première fois que je suis à l’affiche d’un festival dans la Vienne. Cette date a une saveur particulière pour moi car j’ai la sensation de revenir sur mes terres. Je jouerai certainement devant mes amis et ma famille. »

Skip The Use, Alexis HK ou encore Last Rain sont passés avant vous sur la scène de Lusignan. Aimeriez-vous, comme eux, profiter de votre passage à Melusik comme d’un tremplin ?

« Je ne m’étais pas du tout posé la question par rapport à Melusik. Je nourris l’espoir de développer mon projet artistique à l’échelle nationale. J’aimerais que tout le travail que je fournis depuis plusieurs années finisse par payer. »

Tours est réputée pour sa scène musicale très riche, dont se sont extraits Chill Bump, Biga Ranx ou encore Dissident. Comment expliquez- vous cette effervescence ?

« Le vivier de musiciens est très dense à Tours. Il existe beaucoup de dispositifs d’accompagnement, des écoles de renom... La probabilité de voir un artiste sortir du lot est forcément plus grande. »

Comment vous imaginez-vous dans dix ans ?

« J’ai du mal à prévoir ce qui pourrait se passer. J’aimerais que la musique soit toujours une source de plaisir pour moi comme pour les autres. Je n’ai pas de plan de carrière établi. Si ce projet fonctionne, tant mieux. »

21e édition de Melusik, de jeudi à samedi, à Lusignan. Entrée libre. Retrouvez toute la programmation du festival sur melusik.fr.