Un effet LGV modéré

Un an à peine après?la mise en service?de la Ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux, les prix de l’immobilier ne se sont pas envolés à Poitiers. L’année qui vient de s’écouler restera un bon millésime. 

Arnault Varanne

Le7.info

Un an à peine après?la mise en service?de la Ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux, les prix de l’immobilier ne se sont pas envolés à Poitiers. L’année qui vient de s’écouler restera un bon millésime. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) est formelle. A l’échelle nationale, 2017 restera comme la meilleure de la dernière décennie. « Après dix ans de morosité, entre 2008 et 2016, le marché a retrouvé son dynamisme, avec un nombre de ventes global atteignant 986 000 en 2017, contre 845 000 en 2016 », indique le réseau. Ce sont surtout les trois dernières années qui ont permis à l’immobilier de trou- ver un second souffle (+42% à Paris, +41% en région). A Poitiers, les agents immobiliers de la place se réjouissent de ce regain d’activité, notamment parce qu’il ne se traduit pas par une flambée des prix. 

« Ce que je constate, appuie Gilles Thinon, c’est que beau- coup de primo-accédants ont sauté le pas. » Notamment en investissant dans des maisons individuelles (78%) plutôt que dans des appartements (21%). Le représentant de Century 21 a perçu « une forte demande sur Poitiers et Grand Poitiers ». « Le maintien des taux d’intérêt à un bas niveau et le regain de confiance ont beaucoup joué », abonde le professionnel. Qui perçoit aussi dans cette embellie un « petit effet LGV ». « En février, mars et avril, nous avons reçu à l’agence plus d’une dizaine de Parisiens, venus se renseigner sur l’offre, les emplacements... Montmidi et Les Rocs deviennent des quartiers très prisés, au même titre que le centre-ville, l’avenue de la Libé ou Chilvert... » 

?Une véritable attractivité

A échelle plus large, la Fnaim ne constate pas de vrai boom lié à la LGV, comme à Bordeaux, où on n’achète pas dans certains quartiers à moins de 4000€ du mètre carré ! « On bénéficie surtout de mutations professionnelles, plus que d’un exil de Parisiens qui viendraient s’installer à Poitiers », observe Stéphane Roy, de l’agence du Palais. L’agent constate au-delà une ruée vers les biens essentiellement due aux primo-accédants, « surtout des cadres ». C’est une certitude, la Vienne est redevenue attractive grâce à son positionnement géographique, son cadre de vie et le coût du foncier. Vous voulez connaître les prix des biens par quartier et dans l’agglomération ? Découvrir les plus grands programmes de construction en cours ? Ce dossier vous aidera à y voir (un peu) plus clair. 

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