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Exilés à Paris, Géraud et Samuel Maronne viennent de créer la marque de vêtements sportifs urbains Biffin, dont la première collection s’appelle « Les portes du Futur ». Un hommage assumé à la zone commerciale de Chasseneuil, à côté de laquelle ils ont grandi.
En vieux français, le terme « biffin » signifie chiffonnier ou soldat d’infanterie, c’est selon. Les biffins, Samuel (*) et Géraud Maronne les ont beaucoup fréquentés au marché aux puces de la Porte de Montmartre. « On y trouve tout et n’importe, on adorait aller chiner là-bas », glissent les deux frangins. Jusqu’au jour où ils ont eu l’idée de représenter leur propre univers. « Géraud fait du rap et voulait faire imprimer quelques t-shirts histoire de symboliser sa démarche artistique. Je lui ai proposé d’aller plus loin en créant une marque de vêtements sportifs urbains », précise Samuel.
Depuis deux ans, grâce à ses économies (30 000€ investis), le binôme a franchi toutes les étapes de création, collaborant notamment avec l’ancien designer de Kappa. Une première collection baptisée « Les Portes du futur » est née de ce processus créatif. Le shooting photo a même été réalisé sur la zone éponyme, à Chasseneuil ! T-shirts, sweats, survêtements, pantalon et pull molletonnés, lunettes coupe-vent, boucle d’oreille… Les amateurs du genre -rappeurs, fans de Parkour, skateurs…- apprécieront la qualité des sapes. Et le clin d’œil à « des marques des années 2000 comme Fubu ou Com 8 ». « En fait, nous avons créé les vêtements que nous aimerions porter », glisse Géraud.
« Un projet de vie »
Les frères Maronne se donnent « au minimum trois ans » pour installer Biffin dans le concert des équipementiers sportifs urbains. Autant dire que Géraud, qui bosse dans la restauration, et Samuel, commercial chez un géant des télécoms, jouissent d’une « liberté totale ». Dans quelques semaines, ils ouvriront d’ailleurs un show-room à Asnières, où ils ont pignon sur rue. Leur troisième frère Pierre, et Florent, auteur des clips et des photos, habitent d’ailleurs avec eux. « C’est un projet de vie que nous concrétisons… » Rien n’était prémédité.
Mi-avril, les deux Poitevins « fiers de leurs racines » ont organisé une première soirée de lancement, avec quatre groupes de rap au menu et « cent cinquante personnes qui sont passées ». Début mai, la marque a aussi participé à un pop-up show dans le Sentier, à Paris (*). D’après Samuel, l’accueil a été « excellent ». Reste à convaincre les aficionados de vêtements urbains de flasher sur la première collection Biffin. Les créateurs ne s’interdisent pas d’approcher des équipes de sport collectif, en province. « Pourquoi pas le Motoball club de Neuville par exemple ? », imagine Samuel. Et pourquoi pas ! Le message est transmis.
(1) Son deuxième prénom.
(2) Une autre marque de vêtements poitevine y a présenté ses vêtements : Hologram Clothing.
Lors de son dernier voyage à Poitiers, Samuel a ramené une couleuvre de Californie de plus de deux mètres, qui trônera dans la vitrine du show-room de la marque à Asnières. « Elle appartenait à une jeune fille que j’ai pris en Blablacar et qui a déménagé à Paris. »
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