Aurélien Pétreau, la belle envolée

La rédaction du « 7 » consacre une série aux Poitevins expatriés, dont les parcours professionnels sortent du lot. Septième épisode avec Aurélien Pétreau, kite-surfeur pro et entrepreneur aguerri, Poitevin d’origine et Breton d’adoption.

Marc-Antoine Lainé

Le7.info

Né à Poitiers... ou ailleurs ?

« Je suis né à Poitiers, au Fief de Grimoire. »

Racontez-nous votre enfance...

« J’ai vécu quinze ans à Neuville- de-Poitou, où j’étudiais au collège Jean-Rostand. J’ai ensuite rejoint le lycée agricole de Venours, puis Camille-Guérin, à Poitiers. Je garde le souvenir d’une vie paisible à la campagne, loin de l’effervescence urbaine. »

Petit, vous rêviez de...

« Voyager ! J’adorais aller passer mes vacances chez mes grands-parents à Jard-sur-Mer, en Vendée. Avec mes parents, mon frère et ma soeur, nous partions souvent à l’étranger, jamais très loin mais suffisamment pour que le voyage soit dépaysant. »

Quelles études avez-vous faites ?

« Un bac scientifique en poche, j’ai poursuivi mes études en décrochant un BTS aménagement du paysage à Rennes et en intégrant une école d’ingénieurs en alternance à Lille. Parallèlement à mes études, je me suis mis à pratiquer le kitesurf de manière intensive. La discipline était encore inconnue en France. Grâce à mon mental et à ma motivation, j’ai pu mener de front sport et études sans difficulté. »

Votre carrière dans les grandes lignes...

« A l’issue de mon cursus en école d’ingénieurs, j’ai suivi un bachelor en hôtellerie de plein air à La Rochelle car je rêve d’être un jour propriétaire d’un terrain de camping. Les années suivantes ont été faites de nombreux voyages. J’ai passé mon diplôme de moniteur de kitesurf et donné des cours au Club Med en Egypte et en Grèce. En 2009, avec mon père et mon frère, nous avons développé une activité d’investissement dans l’immobilier à Poitiers. Je me suis ensuite installé à Quiberon avec ma compagne. Ma carrière sportive professionnelle a démarré il y a seulement deux ans. Je suis devenu pro grâce à ma sélection aux championnats du monde de kitesurf. Mes participations à cette compétition et à celles qui ont suivi ont déclenché la signature de contrats de sponsoring, qui m’ont permis de faire du kitesurf une activité professionnelle à temps partiel. Le temps plein ? Très peu pour moi, je veux que le sport reste une passion. »

Un tournant dans cette carrière ?

« Ma sélection aux championnats du monde. Viser l’excellence finit toujours par payer. Mon sport m’emmène aujourd’hui partout dans le monde. »

Poitiers vous a marqué pour...

« Sa richesse culturelle et son patrimoine. Je prends plaisir à y racheter des immeubles et à les rénover avec mon père et mon frère. Toute ma famille vit à Poitiers, cette ville compte énormément pour moi. »

Quelle est, selon vous, la personnalité qui symbolise la Vienne ?

« René Monory, pour la création du Futuroscope. »

Et maintenant, quels sont vos projets pour l’avenir ?

« J’ai fait une croix sur ma saison 2018 après avoir perdu mon grand-père en début d’année et m’être rompu les ligaments croisés. Sur le plan sportif, je me concentre donc sur 2019. Sur le plan entrepreneurial, j’espère continuer à développer mon activité sur Poitiers et aussi en Bretagne, où je suis installé. Sur le long terme, je compte acheter un terrain de camping. Tout ce que je fais aujourd’hui sert à accomplir ce rêve de gosse. »

 

Pourquoi lui ?

Sportif de haut niveau au profil particulièrement atypique, Aurélien Pétreau parcourt le globe pour participer aux plus grandes compétitions de kitesurf. Ce spécialiste du « big air » mène en outre une carrière d’entrepreneur aguerri, qui lui permet de consolider ses racines poitevines.

Votre âge ? « J’ai 35 ans. »
Côté famille ? « Deux parents, un grand frère et une petite soeur. »
Un surnom ? « Aurel. »
Un défaut ? « Obstiné. »
Une qualité ? « Perfectionniste. »
Votre livre de chevet ? « L’homme qui voulait vivre heureux, de Laurent Gounelle. »
Une devise ? « Toutes les limites sont faites pour être dépassées. »
Votre plus beau voyage ? « L’Afrique du Sud et plus particulièrement Cape Town. Je m’y rends tous les ans depuis quatre ans. »
Un mentor ? « Mon sponsor en est un. Il est parti de zéro et est aujourd’hui coté au Nasdaq. Mon père, également, car il m’a beaucoup appris en matière d’entrepreneuriat. »
Une passion ? « Le surf et la course à pied, qui sont complémentaires au kitesurf. »
Un péché mignon ? « Les pistaches. »

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