Aujourd'hui
Originaire (en partie) de Châtellerault, le quatuor français Blow est l’une des grandes révélations musicales de ce début d’année. A la télévision comme à la radio, les titres « Fall in Deep » et « You Killed Me on the Moon » tournent en boucle. Un véritable succès que décrypte Quentin Guglielmi, chanteur du groupe.
Il y a deux ans, Blow se produisait sur la place Leclerc de Poitiers, à l’occasion de la Fête de la musique. Aujourd’hui, vos titres sont diffusés sur les radios nationales. Comment expliquez- vous cette ascension fulgurante ?
« Nous sommes avant tout bien entourés. En 2017, nous avons eu la chance d’obtenir la « synchro » (musique de pub, ndlr) de la campagne Citroën. Pour un groupe en développement comme le nôtre, c’est un coup de pouce considérable. Cela donne davantage de légitimité et de crédibilité au projet. Au-delà, notre manager Thomas Pfaff fait un super travail. De fil en aiguille, la machine s’est mise en route. Il y a encore du chemin à parcourir, mais c’est encourageant. »
Comment un groupe émergent peut-il placer l’un de ses titres sur une pub de voiture ?
« Par un concours de circonstances. Au lendemain de la parution d’un article qui nous était consacré dans les Inrocks, notre nom s’est retrouvé dans une short-list présentée au directeur marketing de Citroën. Il a eu un coup de coeur pour notre univers. C’est allé assez vite. »
Depuis Châtellerault, que de chemin parcouru...
« Nous sommes trois sur quatre à être originaires de Châtellerault. Thomas (le bassiste) vient de Pantin. Avant Blow, nous avons mené plusieurs projets différents ensemble. La rencontre s’est faite à Paris. Nous nous considérons d’ailleurs plus comme un groupe parisien que poitevin. »
Sur Spotify, votre titre phare « Fall in Deep » cumule 4,5 millions de lecture. Percer sur le Web est-il la clé du succès ?
« Non, pas spécialement. Bien entendu, sur un CV, 4 millions d’écoutes, ça aide. Nous retenons plus facilement l’attention des journalistes et des producteurs. Pour moi, ça veut tout et rien dire à la fois. Certains artistes font des millions de vues sur le web alors que leur projet scénique est inexistant. La clé, c’est plutôt l’équilibre entre studio et live. »
Vous avez décollé vendredi dernier pour les Etats-Unis. Que vous attend-il là-bas ?
« Des rendez-vous professionnels et un concert privé devant des journalistes et des labels, une sorte de grand salon qui invite des groupes de l’étranger pour les aider à se développer là-bas. Ce sera notre première date à l’étranger. A Los Angeles, que demander de mieux ? Percer aux Etats-Unis ou ailleurs dans le monde, c’est un rêve pour nous. »
Quels sont vos projets pour l’année à venir ?
« Notre premier album, Vertigo, sortira le 8 juin. S’ensuivront quelques dates cet été. Nous espérons entamer une vraie tournée à partir de la rentrée de septembre. En parallèle, nous commençons à composer pour d’autres artistes, qui nous passent des sortes de commandes. C’est quelque chose qui change du quotidien et nous plaît vraiment. Aujourd’hui, se cantonner à un seul projet est un peu risqué. »
Quand pourra-t-on vous revoir à Poitiers ?
« Notre tourneur est en train de négocier une résidence au Confort Moderne avant l’été, en échange d’un concert là-bas à l’automne. On espère donc passer à Poitiers dans pas trop longtemps ! »
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