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Après une forte croissance en 2017, le marché de la construction individuelle devrait connaître un léger reflux. En cause : le changement des règles fiscales jusque-là en vigueur.
Les statistiques du ministère du Logement ne trompent pas. En un an, de mars 2017 à février 2018, 504 800 (1 673 dans la Vienne- ont été autorisés à la construction et 427 300 logements mis en chantier. Soit une augmentation respective de 8 et 12,5%. Une fois n’est pas coutume, la Vienne a été au diapason de l’Hexagone. « 2017 a été une très bonne année,confirme Philippe Huet, secrétaire général de la Fédération français du bâtiment de la Vienne. Sur le premier trimestre, nous sommes sur la même trajectoire parce que les entreprises construisent les maisons signées en 2017. Mais 2018 sera sans doute une année de croissance plus molle… »
La FFCMI, « grande oubliée »
Philippe Huet ne s’en cache pas, les nouveaux dispositifs fiscaux ne vont pas dans le sens de « ses » ressortissants. Le prêt à taux zéro divisé par deux et le classement de Poitiers en zone « B2 » (cf. page 10) risquent d’assécher un tantinet le marché. La Fédération française des constructeurs de maisons individuelles va même plus loin dans son analyse. Pour elle, « la maison individuelle est la grande oubliée de la politique du logement ».« Alors que la maison individuelle est la forme d’habitat préférée des Français, que la maison individuelle neuve est le moyen pour une partie de nos concitoyens non aisés d’accéder à la propriété, que le secteur de la construction de maison individuelle est très présent en zones dites détendues, qu’il y a un vrai besoin de revitaliser les communes rurales, le choix du gouvernement a été de favoriser les territoires les plus denses, ainsi qu’une seule forme d’habitat, en l’occurrence le logement collectif ! »
« Construire plus, mieux et moins cher »
Sur ce volet, difficile de donner tort à Gérard Lebesgue, président de la Fédération. Le projet de loi sur l’Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan) prévoit certes des mesures pour « construire plus, mieux et moins cher », mais la réorganisation du zonage et le développement de la future Réglementation thermique 2020 (cf. page 8) laissent à penser que ces bonnes intentions ne se traduiront pas de la même manière sur l’ensemble du territoire national. L’Assemblée nationale a commencé à examiner le projet de loi Elan. Nul doute qu’il devrait faire l’objet de très nombreuses discussions dans les semaines à venir.
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