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Hier
En début d’après-midi, Pascale Leclercq était en réunion avec les équipes de la Région pour examiner la convention tripartite liant l’Escem, la Nouvelle-Aquitaine et Sciences Po. « J’ai appris à ce moment-là que l’Escem fermait son campus de Poitiers, c’est une vraie surprise. La décision a dû être prise très rapidement… », indique la directrice du campus poitevin de Sciences Po. La cohabitation entre les deux grandes écoles, rue Jean-Jaurès, n’aura donc pas lieu à partir de janvier, comme nous l’avions indiqué. Dans les faits, cela ne change rien pour Sciences Po, dont la croissance des effectifs dans la ville est programmée de longue date.
Une reconquête pour rien
N’empêche, l’annonce de la disparition de l’école de commerce constitue le dernier épisode d’une histoire mouvementée. Après son rachat par le groupe GES et Sup de Co La Rochelle, en 2016, la direction de l’Escem avait pourtant engagé un vaste plan de reconquête, à base de nouvelles formations dans le tourisme et le numérique. Il faut croire que les étudiants n’ont pas répondu présent. Seuls quarante-trois élèves effectuaient encore un bachelor ou un master sur le site historique. Ils seront réorientés vers Tours ou La Rochelle.
« Tourner la page au plus vite »
Pour Alain Claeys, c’est hélas « la dernière étape d’un chaos ». « Il y a eu des erreurs stratégiques, développe le maire de Poitiers et président de la communauté urbaine. Les anciens dirigeants ont voulu jouer une carte solitaire dans un marché de la formation interconnecté. On en paye aujourd’hui les conséquences. L’école de Poitiers était blessée au cœur depuis le début. Il y a eu une perte de confiance, que l’on ne remonte pas. » Après avoir échangé par téléphone avec le président de l’Ecole Jonathan Azoulay, l’élu appelle à « tourner la page au plus vite ».Une page qui sera toutefois définitivement tournée lorsque la Chambre de commerce et d’industrie, la Ville et le Département auront réglé leur part financière du fiasco France Business school.
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