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A 20 ans, le Poitevin Alexandre Gomes fait partie des espoirs du MMA français. Bien que sa discipline soit encore interdite dans l’Hexagone, le combattant se taille une solide réputation au fil de ses victoires. Son rêve absolu ? Intégrer, un jour, le prestigieux Ultimate Fighting Championship.
A Cognac, samedi 31 mars, les appareils photos des journalistes et les caméras de SFR Sport étaient braqués sur lui. Sur les clichés, le poing levé, dans les bras de son coach, Alexandre Gomes savoure sa victoire, laissant son adversaire du jour se remettre de la soumission qu’il vient de subir. Trois semaines après le combat le plus abouti de sa jeune carrière, l’athlète poitevin s’apprête à reprendre l’entraînement au Fight Club 86 de Chasseneuil-du-Poitou. Avec son coach de toujours Anthony Hueso, le jeune homme de 20 ans entend perfectionner sa technique, sa force et son endurance en vue des prochains combats. « Aucune échéance n’est encore fixée, précise-t-il. Le MMA est encore interdit en France, alors je cherche des combats à l’étranger. »
Rendu populaire grâce aux champions Conor McGregor, Anderson Silva et consorts, le « Mixed martial arts » est en pleine expansion, partout dans le monde. Reste qu’à ce jour, la France n’autorise aucun combat sur son territoire. « Les choses devraient évoluer dans les deux ou trois années à venir, reprend Alexandre Gomes. En attendant, nous appliquons les règles du Pancrace, un sport d’origine grecque qui se rapproche du MMA. » Exit les coups au sol et les combats « en cage ».
L'Europe dans la mire
Alexandre Gomes a débuté la pratique du MMA à l’âge de 15 ans. A l’époque, ses parents n’étaient « pas vraiment favorables » à l’idée de voir leur fils se faire massacrer. Travailleur acharné, le jeune Poitevin est parvenu à leur prouver qu’il pouvait mener de front études et sport de haut niveau. Son talent certain pour le combat a fait de lui l’un des espoirs de la discipline, dans la région et au-delà. Après un premier combat pro perdu en Belgique (organisation OFC), Alexandre Gomes a signé un brillant succès en Suisse (HFC), puis en France, à Cognac (KOC), confirmant ainsi son haut potentiel. Celui que certains surnomment « Monkey Kid » entend désormais franchir un nouveau palier au sein « d’organisations renommées à l’échelle européenne ». Son rêve ultime ? Rejoindre le panthéon des athlètes de MMA en décrochant une place à l’Ultimate Fighting Championship, la référence mondiale. D’ici là, Alexandre Gomes espère atteindre un autre de ses objectifs : décrocher son BTS Comptabilité-Gestion au lycée Saint-Jacques de Compostelle. La tête et les jambes. Pratique pour un combattant.
Crédit photo : DR - Anne Lacaud
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