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Météo incertaine
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef.
La crise de nerfs guette, parmi les usagers de la SNCF. Depuis deux semaines, les « navetteurs » font les frais du mouvement de grève mené par les personnels de la SNCF, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, Unsa, CFDT, Sud). « Zéro en train en gare, l’autre jour… C’était assez hallucinant », raconte Nicolas Bolnois, cadre de production dans le XVIe arrondissement de Paris.
Comme lui, de nombreux salariés sont restés à quai, faute de pouvoir rallier leur lieu de travail dans la capitale. Tous ont été pris au dépourvu. « Pas de train le mardi ni le mercredi… J’ai été obligée de poser deux jours de congés, déplore Marlène Daigre-Caraso, business analyst dans une banque d’investissement parisienne, la voix lasse. Je devais prendre des vacances en mai, mais je ne vais sans doute pas pouvoir si ça continue. »
Pas facile de s’organiser quand les prévisions de trafic sont seulement communiquées la veille, à 17 h. « J’avais un abonnement annuel mais la SNCF a bloqué le service, explique Nicolas Bolnois, contraint de dormir deux jours à son bureau. S’il y a un train, il vaut mieux être à la gare et le prendre. » Certains s’en remettent au covoiturage ou au télétravail. Mais ces solutions -quand elles sont possibles- ont leurs limites. « C’est important pour moi de voir mes collaborateurs, témoigne Sébastien Gendreau, « product manager » d’une boîte parisienne. A terme, ça pose un d’organisation et de communication. »
La crainte d’effets sur l’activité
Lundi 9 avril, au quatrième jour de la grève, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a tiré « le signal d’alarme », indiquant que les conséquences économiques du mouvement social commençaient « à se faire sentir ». C’est notamment le cas chez les hôteliers de l’agglomération. « On le ressent très nettement, avec une baisse du chiffre d’affaires de près de 20 %, s’étonne Catherine de Cénival, gérante de l’hôtel de l’Europe, à Poitiers. Et nous n’avons quasiment aucune réservation pour les ponts du mois de mai ! »
La tendance serait encore plus forte, autour du Futuroscope. « La grève a eu un impact psychologique, relativement anxiogène, note Pierre Watrelot, chef des ventes France du parc. Beaucoup souhaitent réserver des séjours mais s’interrogent. Ce n’est pas un bon message adressé à nos visiteurs. » Des reports voire des annulations sont proposés, au cas par cas. Et quatre à cinq trains ont été spécialement affrétés, jusqu’à septembre, « avec l’assurance qu’ils circulent »
Le Futuroscope se dit avant tout confiant sur sa capacité à « répondre aux besoins des visiteurs » mais n’exclut pas, toutefois, « un préjudice » financier conséquent si le mouvement venait à durer. Pour Laurent Morillon, président de la fédération CPME de la Vienne, « il n’y a pas encore d’incidence sur le chiffre d’affaires de nos adhérents (environ 300, ndlr) mais la crainte est là, à moyen terme ».
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