La sectorisation à l’heure du vote

Demain, le Conseil départemental rendra sa décision concernant la nouvelle sectorisation des collèges de la Vienne. Tour d’horizon des propositions du groupe de travail du Département et des points de contestation.

En 2013, la tentative avait été infructueuse. Demain, les conseillers départementaux scelleront l’avenir du nouveau projet de sectorisation des collèges, que la majorité présentera en commission permanente. Après plusieurs mois de négociations, le groupe de travail a rendu une copie finale que la rédaction du « 7 » s’est procurée, dans laquelle les élus dressent une liste de propositions, secteur par secteur. Le projet tient notamment compte de l’ouverture, à la rentrée 2021, du 35e collège de la Vienne, à Vouneuil-sous- Biard, ainsi que de la rénovation du collège Henri-IV. Le Département entend « réduire la tension sur les effectifs » des collèges surchargés, à l’instar de ceux de Gençay, Vouneuil-sur- Vienne, Neuville, Buxerolles et Poitiers. Plusieurs nouveaux rattachements sont prévus, malgré l’opposition des maires de Genouillé, Beaumont-Saint- Cyr, Monthoiron, Archigny ou Cenon-sur-Vienne, entre autres. Ils dénoncent pour la plupart « un allongement des temps de trajet » et « une difficulté d’accès aux activités sportives et associatives le mercredi ».

Un projet aux "réelles avancées"

En cas d’adoption par le Conseil départemental, la mise en oeuvre de la nouvelle sectorisation se ferait en deux temps, à la rentrée 2018, puis à la rentrée 2021. Le Département promet « d’améliorer la mixité sociale » et de « limiter les effectifs des collèges en REP et REP+ afin de favoriser la qualité de la vie scolaire et l’accompagnement des élèves ». Associée au travail de consultation, la Fédération des parents d’élèves (FCPE) « constate qu’un important travail de qualité a été réalisé » et que le projet « apporte de réelles avancées en répondant à la majorité des problèmes posés ». Reste qu’elle regrette « le choix de construire un grand collège de 700 élèves (à Vouneuil-sous-Biard, ndlr), plutôt que deux collèges moyens mieux répartis sur Poitiers ». « La présence de nombreux établissements privés dans l’agglomération de Poitiers ne permet par de favoriser la mixité sociale dans les établissements publics, notamment à Jules-Verne, explique Bernadette Sandrier, présidente de la FCPE 86. Nous aurions préféré que le 35e collège serve à désengorger plusieurs établissements et non uniquement Henri-IV. » Le débat promet d’être animé demain, à Civaux, où se tiendra la commission permanente du Département.