Hier
Vincent Demarconnay, objectif Ligue 1
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : vendredi 06 avril 2018La rédaction du « 7 » consacre une série aux Poitevins expatriés, dont les parcours professionnels sortent du lot. Sixième épisode avec Vincent Demarconnay, Poitevin d’origine, passé par le SO Châtellerault, aujourd’hui gardien du Paris FC, en Ligue 2.
Né à Poitiers... ou ailleurs ?
« Je suis né à Poitiers, il y aura trente-cinq ans ce jeudi. »
Racontez-nous votre enfance...
« J’ai d’abord grandi à Mirebeau, puis mes parents ont fait construire à Varenne. Je garde le souvenir d’une belle enfance dans un petit village de quelques centaines d’habitants, ponctuée de bons moments avec mon grand frère. »
Petit, vous rêviez de...
« Je n’avais pas spécialement de rêve, je vivais l’instant présent. Le foot, c’était une passion du moment, mais je n’en ai jamais fait un objectif. Je voulais garder l’innocence de ma jeunesse à vrai dire. »
Quelles études avez-vous faites ? Quels souvenirs en gardez-vous ?
« J’ai suivi presque toute ma scolarité dans la Vienne, à l’école de Mirebeau, puis au collège et au lycée de Châtellerault. Je jouais au SO Châtellerault à cette époque. Je suis ensuite entré au centre de formation du Mans, où j’ai obtenu un bac STT compta gestion. Avec mention, ce qui est rare pour un footballeur (rires). J’ai décidé de m’arrêter là au niveau des études car il était compliqué de les mener de front avec une carrière sportive. »
Votre carrière en quelques mots...
« Au Mans, j’ai connu le monde professionnel très rapidement, avant de prendre la porte. Je suis reparti de plus bas pour gravir les échelons un à un, jusqu’à aujourd’hui. J’ai joué pour les Sables d’Olonne, Romorantin et le Paris FC. C’est ma dixième saison dans la capitale, je suis un peu le taulier. Quand je suis arrivé à Paris il y a dix ans, ma femme et moi ne nous voyons pas vivre ici. On l’a pris comme une expérience de vie. Je suis resté fidèle au club parce que le projet est ambitieux et structuré. »
Un tournant dans cette carrière ?
« Deux mois après mon limogeage du Mans, mon père est décédé. Quand tu te retrouves au chômage et que tu perds l’un de tes deux parents, ça te blinde psychologiquement. J’ai grandi plus vite, ce qui m’a permis par la suite d’avoir une progression assez constante. »
Poitiers vous a marqué pour...
« Je me sens Poitevin, mais pas Pictave. Je suis très attaché au « 86 » parce que toute ma famille est là bas. J’y reviens avec plaisir trois ou quatre fois par an. J’ai plus été marqué par Châtellerault que par Poitiers. Quand j’aurai plus de temps, j’aimerais découvrir un peu plus la ville. »
Quelle est, selon vous, la personnalité qui symbolise le plus la Vienne ?
« Quand j’étais ado, Mahyar Monshipour était au top de sa carrière. Cela fait quelques années qu’il s’est retiré. Je vais profiter de la question pour faire un clin d’oeil à Pierre-Yves Guillard, qui a grandi à 500m de la maison de mes parents. Il incarne selon moi le basket à Poitiers. »
Et maintenant, quels sont vos projets pour l’avenir ?
« Nous sommes actuellement au coude à coude avec huit ou neuf équipes pour monter en Ligue 1 la saison prochaine. Il nous reste huit matchs. Tout le monde au club est impliqué. Je vis pleinement ce qui se passe en ce moment, d’autant que je suis titulaire depuis le début de saison. Je suis en outre papa de jumeaux qui viennent d’avoir 1 an, le quotidien familial est par conséquent bien prenant. Je vais avoir 35 ans le 5 avril, donc les projets d’après-foot mûrissent. Mais l’objectif, à l’instant T, c’est la montée en Ligue 1. »
Ancien pensionnaire du SO Châtellerault, Vincent Demarconnay vit cette année une saison pleine avec le Paris FC. Le gardien de but d’origine poitevine pourrait connaître la première montée en Ligue 1 de sa carrière. Le point d’orgue d’une vie faite de rebondissements.
Votre âge ? « J’ai 34 ans. »
Côté famille ? « Je suis pacsé et père de jumeaux, un garçon et une fille. »
Un défaut ? « Je ne téléphone pas assez aux gens que j’aime. »
Une qualité ? « Je suis fidèle en amitié. »
Votre livre de chevet ? « Football Manager, sur l’iPad (rires). »
Une devise ? « Celui qui cesse de s’améliorer cesse déjà d’être bon. » (Oliver Cromwell)
Votre plus beau voyage ? « A Rio. Avec mon frère et mon père, on avait gagné un tournoi de foot de plage organisé par France Football. Le premier lot, c’était un voyage au Brésil ! »
Un mentor ? « Plus jeune, j’étais fan de Barthez, mais je n’ai jamais eu de mentor. »
Un péché mignon ? « Une pinte de bière avec un burger. Après le match ou en début de semaine. »
À lire aussi ...