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Poitiers-Biard : 2019, et au-delà ?
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : jeudi 22 mars 2018La Chambre de commerce et d’industrie paiera bien sa contribution « normale » cette année au Syndicat mixte de l’aéroport de Poitiers-Biard (SMAPB). N’empêche, de nombreuses zones d’ombre planent encore au-dessus du ciel poitevin à l’horizon 2019.
Le budget 2018
Stupeur mi-janvier lorsque Claude Lafond a annoncé, dans nos colonnes et au micro de France Bleu Poitou, son intention de ne mettre au pot que 100 000€ des 760 000€ dans le budget de l’aéroport de Poitiers-Biard. Les réactions de ses partenaires, Département et Grand Poitiers, ont été immédiates et ont conduit à ce que la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne rentre dans le rang. Un accord a été trouvé dans le bureau de la préfète de la Vienne, en début de semaine dernière, où se trouvaient Bruno Belin, Alain Claeys et Claude Lafond.
La Région toujours ferme
L’annonce d’un désengagement partiel de la CCIV est d’autant plus mal tombé que Poitiers-Biard a gagné des passagers en 2017 (117 000 contre 107 000) et, surtout, que la Région refuse toujours d’entrer au capital du SMAPB, comme elle s’apprête à le faire à Biarritz, La Rochelle, Pau, Bergerac et Brive. Dans son magazine, La Nouvelle-Aquitaine précise que pour « Agen et Poitiers, qui bénéficient depuis peu des effets de la LGV, le soutien prendra la forme d’une aide financière aux lignes aériennes, en l’occurrence Poitiers-Lyon et Agen-Paris ». D’ici, le son de cloche est différent. Ville, Département et chambre de commerce parlent d’une « évidente intégration au Schéma directeur régional » et ont sollicité un rendez-vous avec Alain Rousset.
Un an, et après ?
En 2019, la gouvernance de Poitiers-Biard aura plusieurs défis à relever : trouver un successeur au concessionnaire actuel, Vinci Airports, et pérenniser la ligne La Rochelle-Poitiers-Lyon, que l’Etat ne financera plus. Très appréciée des chefs d’entreprise de la Vienne et des… Deux-Sèvres, la liaison assurée par Hop ! pèse 35 000 passagers par an. L'autre défi consistera à soulager la CCIV dont l’engagement financier sera revu à la baisse.
Les pistes de développement
Le Syndicat mixte de l’aéroport de Poitiers a mandaté un cabinet expert pour tracer des lignes d’avenir. Après avoir mis en exergue les forces et faiblesses de l’infrastructure, le Groupement Abington Advisory-Latournerie Wolfrom Avocats-Aéroports de la Côte d’Azur a dégainé ses propositions : création d’une agence de voyage, développement d’offres packagées avec le Futuroscope comme « locomotive » et ouverture vers de nouvelles destinations avec d’autres opérateurs que Ryanair (Barcelone, Marseille, Corse, Nice, Milan). Seul hic : le coût. Pour attirer 179 000 passagers à l’horizon 2023, il faut tabler sur 20€ par passager supplémentaire. Ce qui fait gonfler la facture actuelle (2,2M€) de plus d’1M€. Dans le contexte actuel, le scénario paraît improbable.
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