Laake, éclosion imminente

Récent finaliste du tremplin national Ricard S.A. Live Music, l’artiste poitevin Laake s’affirme comme l’une des révélations de ce début d’année sur la scène électronique. Aux portes du succès qui lui semble promis, il se concentre désormais sur la sortie de son premier album.

Marc-Antoine Lainé

Le7.info

Il y a un an, quasiment jour pour jour, le « 7 » consacrait un portrait à Raphaël Beau, « un musicien autodidacte, passé des cafés-concerts poitevins aux lieux branchés de la capitale ». Douze mois ont passé et celui que les aficionados connaissent mieux sous le nom de Laake s’affirme comme l’une des révélations de la scène électronique française. Le mois dernier, le Poitevin d’origine a pris part à la finale du tremplin national Ricard S.A. Live Music, au côté de neuf autres talents triés sur le volet. « Je suis très fier et surtout surpris d’avoir été sélectionné parmi 1 500 candidats pour cette finale, souligne-t-il. D’autant plus que ce tremplin récompense généralement des artistes « rock ». Je n’ai pas remporté le premier prix, mais cette expérience est de très bon augure pour la suite de ma carrière. »

Sa carrière, justement, se présente sous les meilleurs auspices. Depuis la sortie de son EP « Piaano », le 13 octobre dernier, Laake est devenu la coqueluche des médias spécialisés, de Tsugi à KR Mag, en passant par Kingz. Du côté des « généralistes », Libération écrivait de lui à l’automne dernier : « La mélancolie du piano classique s’ébroue dans des saillies mélodiques, jetées au milieu d’effets électroniques souvent déroutants. » L’engouement suscité par l’autodidacte lui a permis de signer un contrat avec une agence de booking, qui assurera désormais la recherche de dates de concerts. « Je suis très heureux de ce qui m’arrive, reprend l’intéressé. Je serai cette année à l’affiche de plusieurs grandes salles et de festivals de renom, en France comme à l’étranger. Jusque-là, je me produisais seul sur scène. J’envisage de m’entourer prochainement d’un petit orchestre. Mon rêve absolu serait de jouer en concert avec un philharmonique. »

Un album et deux clips en préparation

2018 s’annonce donc chargée pour Raphaël Beau, qui se concentre également sur la sortie de son premier album. « Je n’ai pas encore fixé de date, mais ce sera probablement pour l’an prochain. Je dois enregistrer beaucoup d’instruments et je compte me laisser le temps nécessaire à la conception d’un bel album. Trouver un label pour le financer est une priorité. Plusieurs pistes se présentent à moi. » Sur ce nouvel opus, Laake signera notamment un featuring avec l’artiste Tallisker. « J’aimerais aussi enregistrer un titre avec une chanteuse d’opéra », précise-t-il.

D’ici la sortie de son disque, le public pourra découvrir Laake en écoutant ses deux premiers EP, ou en visionnant son clip « Introspective », tourné l’été dernier en Islande. « J’ai choisi ce pays car c’est une terre immense, aux paysages hivernaux et au charme préservé. Le côté dépouillé de certains décors collait bien à ma musique. » Deux autres clips sont prévus cette année, l’un réalisé en région parisienne, l’autre à La Réunion. Le public poitevin, lui, devra patienter encore avant de découvrir l’enfant du pays sur les scènes de la région. « Je n’ai jamais joué au Confort Moderne, ni au Tap. Mais j’espère pouvoir le faire dans le futur. » A bon entendeur.

Crédit photo : DR - Rod Maurice

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