La Nouvelle-Aquitaine impose sa patte

Quatre jours après la visite du Président de la République, le président de Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset a distillé ses messages depuis le Salon international de l’agriculture.

Arnault Varanne

Le7.info

Comme l’an passé, la Nouvelle-Aquitaine s’affiche en grand au Salon de l’agriculture. Dans le hall 1, réservé à l’élevage, et dans le 3, dédié aux productions gastronomiques, la Région a mis les petits plats dans les grands. « C’est l’image de la ruralité qu’on véhicule ici », estime son président, Alain Rousset. En VRP de son territoire, le socialiste a pris le temps d’échanger avec des éleveurs de charolaises, les représentants de l’agneau Poitou-Charentes… Avec un discours unique : parvenir à « maîtriser la chaîne de valeur », a fortiori dans l’élevage. « Je plaide pour que nous nous soyons dans une démarche d’expérimentations, de l’élevage à l’abattage, en passant par l’alimentation animale. Cela des Landes au Médoc, en passant par les Deux-Sèvres. »

« Rapport de force trop défavorable »

A terme, Alain Rousset aimerait que les agriculteurs « pèsent davantage sur la chaîne de valeur de leurs productions ». « On ne va pas supprimer du jour au lendemain la vente de viande dans les hypermarchés, convient l’élu. Mais aujourd’hui, le rapport de force est trop défavorable. » Et le patron de Nouvelle-Aquitaine de plaider pour « un meilleur revenu des agriculteurs ». « Il existe des modèles économiques, sociaux et environnementaux qui permettent aux agriculteurs de vivre de leur travail. » En matière de diversification, il appelle le monde agricole à réfléchir sur la valorisation énergétique (méthanisation) ou encore le tourisme. De la coupe aux lèvres, il y a évidemment un gap que la raréfaction de l’eau -un milliard de mètres cubes de moins en Nouvelle-Aquitaine- ou encore, de manière plus prégnante, le redécoupage des zones défavorisées, contrarient sérieusement.
 



La foule, présente ce mercredi au parc des expos de Paris, semble très éloignée de ces considérations. Sait-elle au moins que les douze départements de Nouvelle-Aquitaine constituent la première région agricole de France et d’Europe, le premier verger de l’Hexagone, le premier vignoble aussi, la deuxième région bio en nombre de producteurs ? Sans doute pas. Le Salon international de l’agriculture constitue donc une excellente vitrine pour le rappeler. 

 

 

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