Des taux toujours très bas

Après une année 2017 record sur le marché du crédit immobilier, la hausse des taux annoncée par les observateurs se fait toujours attendre. L’heure est encore aux bonnes affaires, les taux devant rester vraisemblablement sous la barre des 2% cette année.

Marc-Antoine Lainé

Le7.info

« Stabilité à tous les niveaux. » Dans son dernier communiqué mensuel, paru mercredi, le courtier Meilleurstaux.com indique que les taux de crédit immobilier restent à des niveaux « toujours aussi exceptionnels ». Il y a un an, dans notre dossier consacré au financement de l’habitat, nous annoncions une possible hausse au lendemain des élections présidentielles. Douze mois ont passé et la situation demeure très favorable à l’investissement immobilier. Concrètement, le taux moyen pour un crédit sur vingt ans s’élève à ce jour à 1,62%. « Les banques continuent de proposer des offres très attractives, note Nicolas Bataille, directeur de l’agence Meilleurstaux.com de Poitiers. Le prêt immobilier est un outil stratégique pour elles, car il permet d’attirer de nouveaux clients qui domicilieront leurs revenus dans leur établissement. »

L’hyper concurrence entre les établissements bancaires et la faiblesse toujours historique des taux permettent de justifier l’augmentation du nombre de crédits contractés en 2017, évaluée à 5,6% par la Fédération bancaire française (FBF). « Depuis 2012, les taux moyens des nouveaux prêts ont été divisés par deux, souligne le service communication de la FBF. En 2011, un crédit de 250 000€ sur quinze ans coûtait 43 000€ de plus qu’aujourd’hui. » Une différence colossale, qui pousse les Français à sauter le pas. 5% des ménages prévoient d’ailleurs de souscrire un emprunt en 2018.

« Un système solide »

Contrairement à certains de ses voisins européens, la France demeure très dynamique en termes de financement, alors même que certains observateurs prévoyaient une hausse des taux en fin d’année dernière. « Le système français, avec le taux fixe et les sécurités fortes qui sont prises, est solide, confiait François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, à BFM Business en décembre dernier. On ne regarde pas seulement le bien, mais aussi le profil de l’emprunteur et ses revenus. » Sur ce point, les banques se montrent parfois très exigeantes, mais moins regardantes sur la mise de départ. « Bénéficier d’un apport n’est plus indispensable, reprend Nicolas Bataille. Les critères se durcissent, il est désormais souvent exigé d’avoir deux CDI dans le couple. Mais il existe des solutions pour tous les profils. »

La reprise économique, conjuguée à la baisse du chômage, devrait induire une légère hausse, sans que la barre des 2% ne soit franchie pour autant. Vous l’aurez compris, 2018 sera vraisemblablement aussi propice que 2017 pour acheter un bien. La faiblesse du prix des biens et l’exonération partielle de taxe d’habitation pourraient pousser davantage de Poitevins à sauter le pas.

Découvrez notre dossier complet en cliquant ici.

À lire aussi ...