Aujourd'hui
L’exploit était tout près
Le PB86 a échoué de peu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de France face à la JB Bourg (89-94), à l’issue d’une fin de match débridée.
Sept ans. Sept longues années que Grand Poitiers attend que la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) cède les 7 hectares de parcelles agricoles qui entourent le captage d’eau de Fleury, à Lavausseau. Depuis décembre 2010, rien ne bouge.
L’enjeu est pourtant de taille. Selon Alain Claeys, président de Grand Poitiers, l’acquisition de ces terrains permettrait « d’assurer une meilleure protection de la ressource en eau de la communauté urbaine », notamment en contrôlant le risque de pollution aux nitrates. Régulièrement, les relevés effectués par l’Agence régionale de l’eau indiquent que ce taux flirte avec le seuil autorisé de 50mg/l. « En mars dernier, nous avons observé un pic à 51mg/l », détaille Daniel Hebras, ingénieur d’étude pour l’Agence régionale de santé. Pour que cette eau reste potable, elle doit être mélangée à celle du Clain. Un pis-aller…
« Une situation tendue »
« Préoccupé », par cette situation, le président de la communauté urbaine a « convoqué » la Safer(*) pour tenter de « régler définitivement le devenir de ces parcelles ». « C’est un sujet compliqué que nous devons prendre en main », admet Alain Poublanc. Le directeur départemental de l’opérateur public regrette le manque de lisibilité de la « politique foncière » de la collectivité. « L’acquisition de ces parcelles par Grand Poitiers permettra-t-elle réellement de protéger le captage ? A l’heure actuelle, nous n’avons pas de réponse à cette question. »
En réalité, la problématique est encore plus large. Sur le secteur de Lavausseau, comme ailleurs dans la Vienne, la surface de terres cultivables se réduit comme peau de chagrin. Le foncier devient rare, donc forcément cher. Dans ce contexte, on peut aisément imaginer que le monde agricole ne voit pas d’un bon oeil la perte de quelques hectares supplémentaires. « Ce n’est pas évident pour tout le monde, souffle Alain Poublanc. S’il y avait davantage de foncier à disposition, la situation serait sans doute moins tendue. C’est un vrai chantier pour demain. »
(*) Lettre adressée le 8 décembre pour un rendez-vous fixé au 8 janvier.
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