Dans la Vienne, comme ailleurs, les fêtes de fin d’année sont parfois synonymes de moments difficiles. Les associations se mobilisent auprès des plus fragiles pour leur permettre de passer le « cap » dans la convivialité.
Noël et la Saint-Sylvestre. Deux temps forts du calendrier. A priori. Mais du côté de SOS Amitié, on sait bien que les fêtes de fin d’année riment avec déprime pour des centaines de personnes. Dans les locaux de l’association, à Poitiers, un « écoutant » répondra aux appels des personnes isolées de 18h à minuit, le 24 décembre. Et de 22h à 6h, le 31. Peut-être au-delà si d’autres bénévoles se manifestent. «Des gens crèvent de solitude. Parfois nous sommes les seuls à qui ils parlent dans la journée, souligne Jean Coirier, président de la section poitevine. Nous ne donnons jamais de conseils. En revanche, la discussion permet souvent de desserrer l’angoisse des appelants et de clarifier une situation. A nous, ils peuvent tout dire car l’appel est anonyme.»
La solitude, les détenus du centre pénitentiaire de Poitiers-Vi- vonne la vivent avec encore plus d’acuité pendant les fêtes. Ce jeudi, le Groupe départemental de concertation prison organise une animation au sein même de l’établissement. « Le buffet et le concert de Sweet Mama sont destinés à une soixantaine de détenus, indigents ou qui n’ont pas de famille, ansi qu’aux femmes », précise Yves Thiollet, coordinateur du Groupe. Entre les deux fêtes, le GDCP distribuera « des petits cadeaux de la main à la main » : cartes de vœux, ca- lendrier, enveloppes timbrées, stylo à bille et chocolats.
Une ministre et un Père Noël vert
A l’autre bout du département, le Secours populaire a choisi de mettre les petits plats dans les grands pour quelque huit cents familles bénéficiaires de la Vienne, de La Rochelle, Limoges et Guéret. Rendez-vous samedi au Futuroscope, où le Père Noël vert comblera les enfants. La ministre des Solidarités et de la Santé est également annoncée, ce qui réjouit Nicolas Xuereb, directeur du Secours Pop’ 86. « C’est le signe qu’elle s’intéresse à nos actions. Cette journée, elle est utile pour resserrer les liens familiaux et donner un peu de joie aux bénéficiaires. » De la joie et du réconfort, c’est l’essence-même des missions d’Un Hôpital pour les enfants. Le 25 décembre, l’association sera évidemment présente au CHU de Poitiers. Le Père Noël et des musiciens distribueront des cadeaux. Accompagnés d’in- firmiè(re)s, ils passeront dans chaque chambre et partageront un moment avec les jeunes ma- lades pour qu’ils puissent vivre, eux aussi, la magie de Noël. Ce mercredi, un arbre de Noël pour les enfants hospitalisés et leurs familles se tiendra aussi à la Milétrie.
Loin de nous l’idée d’être exhaustifs dans ce papier. Signalons simplement l’opération Poit’étrangers, à laquelle une douzaine de familles se joignent. Le principe est simple : accueillir de deux à quatre étudiants « internationaux » le temps d’une soirée. L’occasion d’un échange culturel unique. De son côté, le collectif « Nouveau départ », qui donne un coup de main aux 114 migrants hébergés dans l’ancien hôtel Formule 1, entend marquer le coup en organisant un grand repas. Ce ne sera possible que si les bénévoles trouvent une salle digne de ce nom. Le Pradha(*) ne comporte aucune salle de vie commune et ne dispose que de quatre plaques de cuisson. Vous avez dit solidarité ?
(*)Littéralement places d’hébergement courte durée pour demandeurs d’asile.
Vous connaissez d’autres initiatives de fêtes solidaires ? N’hésitez pas à envoyer un courriel à l’adresse redaction@7apoitiers.fr.
DR UHPE