Hier
L’exploit était tout près
Le PB86 a échoué de peu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de France face à la JB Bourg (89-94), à l’issue d’une fin de match débridée.
« Commune d’Avanton recherche médecins. » Depuis plusieurs semaines, cette petite annonce est diffusée un peu partout dans la commune du Neuvillois. Des banderoles ont même été installées à chaque entrée de bourg pour attirer l’œil des automobilistes. Rien n’y fait…
Avanton dispose pourtant d’un pôle de santé flambant neuf. Ouvert en avril dernier, l’établissement devait apporter une solution concrète au manque de praticiens dans la commune. Mais les deux cabinets de médecine générale sonnent creux. « Il y a quelques années, deux médecins souhaitaient s’installer, mais il n’existait pas de locaux à leur disposition. Aujourd’hui, nous avons les locaux, mais plus les médecins ! », déplore Eric Bozier, le 1er adjoint.
Pour l’élu, l’explication tient en deux mots : numerus clausus. « On peut construire toutes les Maisons de santé que l’on veut, s’il n’y a pas de médecin en face, cela ne sert à rien. Il faut en former davantage. » Et il n’est pas le seul à s’élever contre cette réglementation jugée « arbitraire ». Une motion adoptée par le Conseil départemental demande tout simplement sa suppression. « Il existe un véritable problème de démographie médicale, plaide Anne Florence Bourat, conseillère départementale chargée des politiques de santé. Aujourd’hui, l’implantation homogène des professionnels sur l’ensemble du territoire reste un véritable enjeu. »
80 000€ de bourse
Depuis 2009, le Département a mis en place des bourses pour inciter les étudiants à s’installer dans les zones tendues de la Vienne, une fois leur diplôme en poche. Cette année, 80 000€ ont été distribués à quinze boursiers. Cela ne suffit pas toujours. Certaines communes rurales, notamment du Sud-Vienne, restent sans praticien, malgré les efforts des élus locaux. Et la situation pourrait se pérenniser. « Arrê- tons de faire croire aux Français qu’il y aura un médecin dans chaque village, lâche Gérard Herbert, maire de Chauvigny et médecin généraliste. C’est une utopie et, plus grave, de la démagogie car les collectivités territoriales ne sont pas en mesure d’assumer les services du domaine de la santé publique. »
A Avanton, on y croit encore. La municipalité se donne dix_huit mois avant de se tourner vers d’autres professionnels de santé, comme des dentistes.
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