Candidat à la succession de Jean-Pierre Raffarin au Sénat, Yves Bouloux (LR) explique les raisons qui le poussent à vouloir rejoindre la chambre haute.
Pourquoi avez-vous choisi de briguer le mandat de sénateur laissé vacant par Jean-Pierre Raffarin ?
« Je suis un élu local depuis vingt-deux ans. D’abord conseiller municipal, je suis devenu maire en 2008, puis président de la communauté de communes et de l’association des maires de la Vienne. Ces expériences m’ont conduit à vouloir aller plus loin dans la démarche. Le Sénat est l’émanation des collectivités, c’est un tout autre travail. Je reconnais que ce sera un crève-cœur d’abandonner mes mandats locaux. On est très attaché à une collectivité quand on la pilote. »
Si Bruno Belin s’était porté candidat, l’auriez-vous également été ?
« Oui, ma volonté était d’y aller. Bruno est un très bon président de Département et a lancé beaucoup de chantiers importants. Il a fait un choix qui n’était pas facile, mais c’est sans doute le bon. »
« Comme le favori »
La possibilité de succéder à l’ancien Premier ministre vous procure quel sentiment ?
« Jean-Pierre Raffarin est un homme d’Etat, il a fait beaucoup pour le département et le pays. En tant que maire de Montmorillon, je suis bien placé pour en parler. C’est un personnage hors norme. Si je brigue sa succession, c’est avec beaucoup d’humilité.
Vous marchez aussi dans les pas de votre père Jean-Marie, sénateur entre 1959 et 1986…
« Mon père est quelqu’un d’éminemment important pour moi. Il m’a donné le virus de la politique. Maintenant, je n’ai jamais tiré de plans sur la comète et voulu être sénateur parce qu’il l’a été. »
Compte tenu du corps électoral, cette sénatoriale est presque gagnée, non ?
« Si c’est une formalité ? Je ne le considère pas ainsi. Aucune élection n’est faite d’avance. Je ne vais pas vous dire non plus que je pars en outsider. On me considère plutôt comme un favori. Tout mon travail passé me donne une crédibilité auprès de mes pairs. »
Si vous êtes élu, comment garderez-vous le lien avec le territoire, mandat unique oblige ?
« J’ai l’intention de rester conseiller municipal et communautaire et d’organiser des réunions de concertation avec les mairies. Il est très important de les écouter et de les informer du travail réalisé au Sénat. »
Le scrutin prévu le 17 décembre
L'élection sénatoriale partielle se déroulera le 17 décembre prochain dans la Vienne. Les communes doivent faire connaître les délégués et suppléants (grands électeurs, ndlr) qui seront amenés à voter pour ce scrutin. Les déclarations de candidature seront à déposer entre le lundi 27 novembre et le vendredi 1er décembre.