Kamel, vous êtes actuellement en tournée dans toute la France pour présenter votre nouveau spectacle. Comment le définiriez-vous ?
« Ce n’est pas un simple show de magie. Mon spectacle fait la part belle au stand-up, au mentalisme, à la grande illusion, au close-up et, surtout, à l’interaction avec le public. Je raconte mon histoire en l’agrémentant de plusieurs tours pour divertir d’une manière peu classique. »
Cette interaction avec le public est-elle votre marque de fabrique ?
« Ce qui me plaît le plus dans mon métier, c’est la proximité directe avec les gens. Je n’aime pas créer de barrière entre le public et la scène. Le public me rejoint pendant le spectacle pour participer pleinement au show. »
Pendant vos études, vous avez décroché une licence de mathématiques. Faut-il être matheux pour devenir un bon magicien ?
« Les sciences peuvent aider, oui. On m’a souvent interrogé sur le côté paradoxal de ma démarche. Je voulais être professeur de mathématiques et enseigner une discipline où tout est très logique. Finalement, je suis devenu magicien et beaucoup de gens pensent que tout est illogique. Tout ce que je fais suit pourtant un long cheminement qui me permet d’arriver à la finalité du tour, d’épater et de distraire les gens. Il y a une vraie corrélation entres maths et magie. »
Vous faites partie d’une jeune génération de magiciens qui privilégient la simplicité dans leur rapport au public, à l’opposé d’un David Copperfield par exemple. Est-ce désormais la clé du succès ?
« Depuis plusieurs années, l’image du magicien change. L’époque de l’illusionniste avec son nœud papillon et son assistante est révolue. J’essaie pour ma part de moderniser la magie et de la rendre plus accessible par la tchatche et la mise en scène des tours. »
Votre renommée s’est construite grâce aux médias et au Web. Le magicien moderne doit-il s’emparer de ces canaux pour prospérer ?
« C’est le Grand Journal qui m’a propulsé sur le devant de la scène. J’ai pu faire mes tours devant les plus grandes stars internationales, de Meryl Streep à Jennifer Lopez, en passant par Jackie Chan et Daniel Radcliffe. La télévision et les réseaux sociaux sont primordiaux. On ne peut pas remplir les salles sans passer par ces cases. »
Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru ? Comment vous voyez-vous dans dix ans ?
« J’espère continuer à vivre de ma passion le plus longtemps possible. Pour réussir dans la magie, il faut 5% de talent et 95% de travail. Je suis l’illustration parfaite que la magie est accessible à tous. Je suis originaire de banlieue parisienne, mon papa est chauffeur de taxi, ma maman est mère au foyer... j’ai tout appris moi-même à force de travail. Les jeunes magiciens doivent croire en leurs rêves. »
Kamel le Magicien, dimanche, à 18h, au Palais des congrès du Futuroscope. Réservations en ligne sur Digitick, Fnac Spectacles, Auchan, Carrefour...
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