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Aujourd'hui
Son cœur lui dicterait volontiers un aller-retour express entre Rambouillet et Vouneuil-sous-Biard. La raison l’enjoint, hélas, à zapper les Fou- lées pour d’autres contrées (Normandie ou Compiègne). Ludovic Dilmi est certes un amoureux de course à pied, mais il est aussi et avant tout chronométreur offi- ciel. Aussi, course-organisation.fr assurera, comme l’an passé, le chrono des Foulées de dimanche. Mais lui sera sans doute ailleurs, loin de sa mère Claudette et des souvenirs de ses premières amours athlétiques. « J’ai créé ma structure il y a sept ans, mais nous sommes peu nombreux. Je sollicite ma fille, mon fils et des copains pour assurer certaines prestations », avance le médaillé de bronze de 24h des Mondiaux de Katowice et vice-champion d’Europe, toujours en Pologne.
Claudette, la pionnière
Compétiteur au mental d’acier, le natif de Saint-Maixent n’a, paradoxalement, jamais conquis le trône de France, alors qu’il collectionne les médailles sur le Vieux continent et le globe (deux en argent aux Europe et aux Mondiaux en 2012, une aux Europe en 2015). « Ça me fait un peu ch..., mais c’est comme ça. A chaque fois, il y a eu un mauvais concours de circonstances ! » Qu’à cela ne tienne, à 52 ans, l’aîné des Dilmi n’a pas renoncé à enfiler la couronne tricolore, lui qui a aussi brillé sur les 100km. En 2015, c’est un autre Poitevin, Guillaume Laroche, qui s’était montré impérial à Albi. Les deux Poitevins se connaissent bien pour se côtoyer en équipe de France de la discipline. Laquelle est restée au pied du podium mondial à Belfast, début juillet. « Perso, j’ai eu des douleurs gastriques qui ont plombé mon début de course. Au final, j’ai réussi à terminer 15e en individuel, mais on échoue à rien au final par équipe... » Son record personnel s’élève toujours à 257,819km. Un sommet !
Elle ne galope plus autant que ses fistons, Ludovic, Christian ou Jean-Philippe(*). Mais c’est bien Claudette qui a initié ses enfants à la course à pied, à une époque où les femmes ne couraient pas les rues baskets au pied. « Un jour, j’en ai eu marre de les voir sur le canapé devant la télé et je leur ai dit de mettre les baskets !, confie-t-elle. Plus tard, Ludovic m’a dit : Si on court ensemble, tu vas te traîner der- rière moi. A un moment donné, il ne pouvait plus me suivre. Bon, après, c’était l’inverse ! » Dimanche, la bénévole de l’Amicale des Fondus laissera les baskets au vestiaire. Direction la buvette pour la sémillante septuagénaire, qui « court encore pour garder la forme ». « Mais là, je viens pour retrouver les amis. » Jean-Philippe ne devrait pas pouvoir honorer le rendez-vous vouneuillois, pour des raisons professionnelles. Comme son grand frère Ludovic, en fait. Qu’à cela ne tienne, la fratrie Dilmi se rattrapera.
(*) La fratrie Dilmi compte cinq enfants.
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