Révélé par l’émission The Voice, le chanteur Claudio Capéo se produira ce soir, au parc de Blossac, dans le cadre d’un concert gratuit organisé par la Ville de Poitiers. Rencontre avec un musicien amateur devenu star malgré lui.
Claudio, vous faites partie de cette nouvelle génération d’artistes révélés par les shows télévisés. Pourquoi avoir participé à The Voice ?
« Au début, ce genre d’émission ne m’intéressait pas. Ce sont mes musiciens qui m’ont convaincu de tenter ma chance. Cela faisait neuf ans que l’on jouait ensemble et, comme beaucoup d’autres groupes, on galérait à tourner en France. Grâce à The Voice, nous avons rencontré un producteur. Cela a changé le cours de nos vies. »
Votre dernier album s’est déjà écoulé à plus de 400 000 exemplaires. Comment expliquez-vous ce succès ? Avez-vous gardé la même liberté d’écriture que pour vos deux premiers opus ?
« 400 000 exemplaires, c’est complètement fou. Voir ces chiffres de vente nous procure un immense plaisir. On ne s’y attendait vraiment pas. Pour ce qui est de l’écriture, les producteurs connaissaient mon caractère et savaient très bien que je ne ferais pas de concessions. »
Cet été, vous êtes à l’affiche de vingt-quatre festivals. Quel est votre rapport au public ? Est-il si différent de celui des Zénith ?
« En festival, ce qui est bien, c’est que chaque nouvelle date est un défi. Les gens ne viennent pas forcément voir Claudio Capéo. Nous avons donc l’occasion de tester nos musiques devant un public qui ne nous connaît pas. Dans les Zénith, ce sera un défi totalement différent. Quelle que soit la scène, cela reste de la musique, rien de plus, rien de moins. »
Ce soir, vous vous produisez au cœur du parc de Blossac, à Poitiers, à l’occasion d’un concert gratuit. Que pensez-vous de l’initiative de la Ville d’offrir gratuitement à ses habitants des artistes de renom ?
« C’est très bien que des municipalités proposent des concerts gratuits, des instants au cours desquels les gens peuvent rêver, rigoler et oublier leurs soucis. La culture est très importante dans notre société. Elle permet de garder espoir dans les moments difficiles. Nous venons du circuit musical indépendant et avons toujours dû faire avec très peu de moyens. Cela nous a appris à aller à l’essentiel et à nous débrouiller par nous-mêmes. »
Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes artistes désireux de se professionnaliser ?
« Je pense qu’avant toute chose il faut s’endurcir, prendre des coups dans la gueule pour ne plus avoir peur et croire en soi. The Voice m’a aidé mais n’aide pas forcément tout le monde. Chacun doit faire son chemin en étant déterminé et en gardant la flamme. »
Pour revenir à vous, quels sont vos projets pour l’avenir ? Comment vous voyez-vous dans dix ans ?
« Ouh là ! Les dix années à venir sont totalement floues. Je n’ai vraiment aucune idée de mon avenir. À court terme, j’espère clore ma tournée des festivals en beauté avant d’enchaîner sur les Zénith. Je vis un rêve de gosse. »
Claudio Capéo, en concert gratuit au parc de Blossac, ce soir, à 21h.
Crédit photo : DR - Yann Orhan