Poitiers Parallèles, un festival au carré

Huit groupes locaux se relaieront, ce samedi, sur la scène du Plan B à l’occasion du festival Poitiers Parallèles. Cette deuxième édition vise à mettre en avant des artistes poitevins… et plus à critiquer les choix culturels de la municipalité.

Florie Doublet

Le7.info

Ne cherchez pas la polémique, il n’y en a pas. Cette fois, les organisateurs de Poitiers Parallèles ne s’opposent pas à la programmation musicale de Poitiers l’Eté, proposée par la Ville. « L’idée de cette deuxième édition est de montrer qu’il existe une multitude de talents et de styles musicaux à Poitiers », explique Nicholas, alias Zen du groupe Waiting for Words et co-initiateur de la manifestation, qui se tiendra ce samedi au Plan B.

L’année dernière, le discours se voulait moins lisse. Poitiers Parallèles était clairement présenté comme une « alternative » au concert de Black M au parc de Blossac. La venue du rappeur avait mis le feu aux poudres et même entraîné la création d’une pétition demandant l’annulation du show (lire n°319). « Bien sûr, nous regrettons qu’il n’y ait pas de musiciens locaux en première partie des têtes d’affiche, comme Julian Perretta et Claudio Capéo cet été, mais nous n’allons pas partir en guerre culturelle contre la Mairie. »

1€ les huit concerts

Cette nouvelle mouture de « Poitiers Parallèles » met donc l’accent sur la « fraîcheur et la créativité de la scène poitevine ». Un appel à participation a été lancé il y a quelques mois sur les réseaux sociaux. Des dizaines de propositions ont afflué. Finalement, huit groupes « aux signatures musicales très variées » ont été retenus. « Pour beaucoup, ce sont de jeunes formations qui ont envie de se faire connaître. Poitiers Parallèles leur donne de la visibilité. » Two of Us, Burn Out, Audio driver, Les Laskars à l’Eau de Rose… se relaieront sur la scène du Plan B, dès 19h précises. « Nous ne communiquons pas sur l’ordre de passage des artistes. L’objectif, c’est que des fans du rock de Burn Out puissent aussi découvrir le hip-hop des Laskars à l’Eau de Rose. Nous devrions toucher un public très large. »

L’an passé, près de sept cents personnes s’étaient déplacées. « Le contexte était différent, note Nicholas. Je n’ai pas de boule de cristal, mais si on fait quatre cents places, ce sera déjà bien. » Le prix de l’entrée est fixé à 1€. « Le tarif est symbolique. Huit concerts pour le prix d’un café, ça vaut le coup non ? »

Crédit photo : Marie-Line Yuko

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