
Aujourd'hui
Florian Baudrou, made in China
Florian Baudrou. 42 ans. Châtelleraudais d’origine, Hongkongais d’adoption, entrepreneur en Chine. Bosseur et déterminé. S’est construit à travers des rencontres et des projets. Accro au piano.
Dans son appartement du quartier Blossac, Judicaël Dacosta prend la pose avec ses deux « bébés ». Dans le creux de sa main, le vinyle du groupe « garage » portugais The Sunflowers et la première compilation « folk » de son label Only Lovers Records. Deux styles que tout oppose, mais que la passion du Poitevin fait cohabiter. A 36 ans, ce mélomane de la première heure a réalisé « l’un de (ses) plus grands rêves » en fondant, en décembre dernier, son propre label indépendant. « Auparavant, j’ai dirigé une société audiovisuelle, que j’ai décidé de fermer à la suite du départ de mon associé, explique-t-il. Après quatre mois de formation sur le développement de projets musicaux, j’ai estimé qu’il était temps de me lancer dans la production. »
Officiellement, Only Lovers Records a vu le jour en décembre dernier. Il aura fallu attendre cinq mois d’existence pour voir le premier album du label sortir dans les bacs. « Je voulais que tout soit en place avant de démarcher les artistes, reprend Judicaël Dacosta. J’ai jeté mon dévolu sur un groupe portugais, The Sunflowers, que j’avais découvert lors d’un séjour à Porto l’été dernier. » Si, d’un point de vue extérieur, le choix artistique peut surprendre, il est en réalité le fruit d’une mûre réflexion. « J’ai toujours écouté des groupes étrangers. J’ai pour ambition de donner une réelle identité à Only Lovers Records. L’objectif n’est pas de sortir des dizaines d’albums par an, mais de fidéliser l’auditeur en lui proposant quelque chose qu’il ne trouvera pas ailleurs. »
« Un travail de longue haleine »
L’album « The Intergalactic guide to find the red cowboy », c’est son nom, a été pressé sur CD et vinyle, diffusé dans les grands points de vente... « et chez les disquaires indépendants ». « Les disques seront aussi vendus à la fin des concerts du groupe en France. Only Lovers Records a notamment vocation à accompagner le développement de la carrière de ses artistes dans l’Hexagone, en leur trouvant des dates. » Pour l’heure, The Sunflowers est le seul groupe « signé » par le label poitevin. « Construire un catalogue est un travail de longue haleine, souligne Judicaël Dacosta. La production coûte cher, donc je ne me fixe pas pour objectif d’atteindre dix, quinze ou vingt groupes dans les prochaines années. Nous verrons comment l’industrie musicale évolue. »
En parallèle de la production de groupes, Only Lovers Records mise également sur la sortie de compilations folk, dont la première édition vient d’être distribuée chez les disquaires poitevins. « Sur les dix pistes, on trouve des artistes du monde entier... et même de Poitiers », sourit l’entrepreneur. En la jouant cosmopolite et éclectique, Judicaël Dacosta espère faire de son label l’un des plus en vue sur la scène indépendante.
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Florian Baudrou. 42 ans. Châtelleraudais d’origine, Hongkongais d’adoption, entrepreneur en Chine. Bosseur et déterminé. S’est construit à travers des rencontres et des projets. Accro au piano.
Aujourd'hui
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Aujourd'hui
La députée poitevine Lisa Belluco et le groupe écologiste à l’Assemblée nationale ont obtenu jeudi dernier l’adoption d’une loi sur les Pfas. Un projet d’envergure faisant de la France une pionnière en Europe dans la lutte contre ces polluants éternels.