Depuis septembre, la rédaction du « 7 » consacre une série aux Poitevins expatriés, dont les parcours professionnels sortent du lot. Nous dédions ce dixième et dernier épisode à Damien Chauvin. Ce DJ, installé à Paris depuis quinze ans, est devenu l’une des références dans le monde de l’événementiel.
Né à Poitiers... ou ailleurs ?
« Je suis né à Poitiers, au Fief de Grimoire. »
Racontez-nous votre enfance...
« J’ai vécu une enfance paisible à Neuville-de-Poitou, avec des relations familiales et amicales fortes. Je garde d’ailleurs toujours des liens avec mes amis du primaire. »
Petit, vous rêviez de...
« Reprendre le cabinet de mon père, qui est médecin. »
Quelles études avez-vous faites ? Quels souvenirs en gardez-vous ?
« Elles ont été laborieuses ! Mon bac en poche, je suis monté à Paris pour étudier la mode. Tout s’est accéléré parce que j’ai trouvé mon univers. C’est également au cours de mes études que j’ai commencé à mixer, à Poitiers d’abord, puis en région parisienne. »
Votre carrière en quelques mots...
« J’ai d’abord travaillé dans le milieu de la mode, tout en développant mon activité de DJ en parallèle. Très rapidement, j’ai dégagé deux salaires quasi identiques. Il y a dix ans, j’ai monté un groupe électro-jazz avec une chanteuse et un trompettiste, puis nous avons commencé à démarcher dans l’événementiel. Le concept a plu, l’ascension a été rapide. Je me suis alors consacré pleinement à mon métier de DJ, qui me permet de chasser la monotonie et de parcourir le monde, tout en gagnant bien ma vie. »
Un tournant dans cette carrière ?
« Je ne parlerais pas de tournant mais plutôt de fil conducteur évolutif, qui grandit chaque année grâce à mon réseau. Depuis deux ans, je mixe à Roland-Garros, à Bercy, au pied de la Tour Eiffel. Je bosse pas mal pour L’Oréal, La Poste, Manitou aussi. Il y a des tournants tous les ans en fin de compte. Toutes les semaines, je me produis dans un lieu différent, c’est génial. »
Poitiers vous a marqué pour...
« C’est dans cette ville que j’ai commencé à mixer, à faire la fête. J’y ai passé mes années d’insouciance au lycée. Poitiers m’a fait découvrir les clubs et m’a permis de trouver ma vocation. »
Quel regard portez-vous sur la ville ?
« Je reviens ponctuellement de manière très apaisée. J’en profite pour voir ma famille et me ressourcer auprès d’elle. Je me produis également une fois par mois au Rooftop. Je n’ai pas perdu mes racines, j’apprécie beaucoup Poitiers. »
Quelle est, selon vous, la personnalité qui symbolise le plus la Vienne ?
« Les gargouilles ! Non, plus sérieusement, Charles Martel, on lui doit tout (rires). »
Et maintenant, quels sont vos projets ?
« A court terme, je compte profiter de l’été pour préparer mon deuxième album. C’est une nouvelle étape. Ce serait génial qu’un titre se démarque et nous fasse connaître davantage. Sur le long terme, j’aimerais développer la notoriété de DamDistrict à l’étranger. »
Pourquoi lui ?
Poitevin d’origine, Parisien d’adoption, Damien Chauvin fait partie des DJs les plus en vue dans le monde de l’événementiel. Après avoir ambiancé le village de Roland-Garros, début juin, il sera programmé à Bercy en novembre, à l’occasion du Tennis Paris Masters.
Votre âge ? « J’ai 37 ans. »
Côté famille ? « Divorcé, père d’un fils. Deux frères. »
Un défaut ? « Têtu. »
Une qualité ? « Persévérant. »
Votre livre de chevet ? « Celui qui pourrait changer le monde, d’Aaron Swartz. »
Une devise ? « Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats. »
Votre plus beau voyage ? « Au Kazakhstan, où nous nous sommes produits trente minutes dans une boîte de nuit quasi vide ! »
Un mentor ? « Le groupe Saint-Germain, c’est ma référence musicale. »
Un péché mignon ? « Les bonbons. »