Vincent Colas aime le suspense. Pour attirer les curieux à la cérémonie d’ouverture de la Gamers Assembly, ce samedi matin, le président de Futurolan indique que « des annonces fortes » seront faites par Alain Claeys, député-maire de Poitiers. « L’idée, c’est que Poitiers devienne capitale de l’e-sport, indique-t-il. Nous sommes au début de l’histoire, mais il ne faut pas louper le coche ! » Faute d’héberger une école de création de jeu vidéo -à Angoulême, l’Enjmin forme des futurs professionnels-, l’ex-capitale régionale se verrait bien accueillir un musée de l’e-sport et attirer des professionnels qui gravitent autour du monde du jeu. Dans le markerting, le son, l’image…
Si « beaucoup de choses restent à construire », Grand Poitiers se donne les moyens de ses ambitions. La collectivité a recruté un « monsieur e-sport » au sein de sa direction de l’attractivité. Et se prépare à « saturer » l’espace le temps du week-end de Pâques, histoire de convaincre les Poitevins du bien-fondé de sa démarche. 1 900 joueurs, dont quelques teams professionnels, sont attendus au parc des expos. Les organisateurs tablent également sur 20 000 visiteurs. Petit bémol : le prix d’entrée a grimpé de 5€ à 7€ la journée, le pack trois jours de 10 à 15€. « A la DreamHack de Tours (du 6 au 8 mai, ndlr), l’entrée est à 15€ », relativise Vincent Colas.
Un statut à officialiser
Avec 500 000€ de budget et « seulement » 72 400€ de cashprize sur l’événement, l’association reste toutefois un Petit poucet dans un monde de géants. Car même si la dimension populaire de la « GA » est incontestable et ses animations remarquables, son positionnement ne lui a, jusque-là, pas permis de faire venir les stars étrangères de la discipline. Un problème de statut à en croire Vincent Colas. « En France, obtenir des visas pour des joueurs de foot ne pose aucun problème. Pour des gamers professionnels, c’est très compliqué… » Là-dessus, les élus semblent avoir un train de retard.
Une Fédération française d’e-sport a bien vu le jour il y a un an. Et la loi en faveur d’une République numérique a entériné la notion d’e-sport, avec sa mesure phare : la reconnaissance du statut de joueurs professionnels. On estime que deux cents Français vivent de leur activité de gaming, tandis que les compétitions comme la « GA » attirent 500 000 personnes. Le hic, c’est que « les décrets d’application se font attendre ». « Cela nous faciliterait la tâche en termes de visibilité des partenaires et d’accueil des mineurs », avance encore le président de Futurolan. Dans un marché très lucratif, Poitiers espère donc tirer avantage de ses atouts pour capter une petite part de l’énorme gâteau de l’e-sport.
A savoir
18e édition de la Gamers Assemble, samedi, dimanche et lundi, au parc des expos de Poitiers. Accueil du public samedi et dimanche, de 10h à minuit, lundi de 10h à 17h. Entrée : 7€, 15€ pour les trois jours. Plus d’infos sur www.gamers-assembly.net
Demandez le programme !
En complément des animations qui auront lieu dans l’enceinte du parc des expos (Atelier famille digitale 3.0, conférences, démonstration de cosplay, tournoi silver geek…), Grand Poitiers, Futurolan et leurs partenaires ont imaginé un « off » de la Gamers Assembly. Demandez le programme !
Le musée robotisé
Samedi, de 14h à 17h30, au musée Sainte-Croix. Deux petits robots Nao, prêtés par l’université de La Rochelle, vous lancent un défi à relever en famille ou entre amis, selon deux scenarii préétablis. Ou comment découvrir les collections du musée d’une manière décalée.
Le TAP en musique
Dimanche, 18h30 au Tap. Sous la direction de Maxime Oliau, soixante musiciens interprèteront des standards de la culture Gamers : Legend of Zelda, Final Fantasy 7, Rayman 2, Skyrim, Medley retro… Entrée libre.
D’autres rendez-vous se dérouleront à Cobalt, dans l’enceinte de la médiathèque François-Mitterrand, à la Taverne du Geek, aux Cordeliers… Programme complet à retrouver sur www.lesoffdelagamers.grandpoitiers.fr
Photo DR Kevin Hebrat
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Aujourd'hui
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.
