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Selon les dernières statistiques, 1,8 million de Français seraient végétariens, refusant de s’alimenter en viande ou en poisson. Les végétaliens, eux, vont encore plus loin. Ils ne consomment aucun produit d’origine animale. Ce régime semble avoir le vent en poupe… Exemple à Poitiers, où un snack « végétalien » devait ouvrir avant la fin de l’année.
Des hamburgers sans viande et des gâteaux sans lait, ni oeufs… Impossible ? Eh bien si ! Hervé Gromier peut le prouver. Ce cuisinier de métier est vegan(*). Il refuse de consommer des produits carnés, du poisson, des crustacés ou tout autre aliment provenant d’un animal. Fin septembre, il ouvrira un snack végétalien dans le centre de Poitiers pour « montrer aux gens qu’il est possible de bien se nourrir, sans infliger des souffrances aux animaux ».
Le Poitevin porte ce projet à bout de bras depuis près de dix ans. « Aujourd’hui, je me sens prêt et confiant. Mon étude de marché prouve que le besoin est réel. Les gens ont conscience que notre alimentation pose problèmes à plusieurs niveaux, aussi bien éthique qu’environnemental », affirme-t-il. D’après lui, 23% des étudiants poitevins recherchent de la nourriture végétarienne et/ou végétalienne. Il proposera même des pizzas et des kebabs -sans viande, évidemment- pour séduire cette clientèle.
Actuellement, on estime que près de 3% de la population française a adopté ce régime alimentaire. Noémie Geay, elle, a exclu tous les produits d’origine animale depuis bientôt deux ans. Convaincue de la nécessité de cette démarche, elle a co-créé, en septembre dernier, l’association « Vegan Poitiers ». « Il s’agit d’informer et de sensibiliser, mais sans culpabiliser », explique-t-elle.
En quelques mois, plus de cent cinquante Poitevins se sont abonnés à la page Facebook de l’association. Des pique-niques et des apéros-concerts sont régulièrement organisés par les bénévoles et réunissent à chaque fois de nouveaux adeptes. « Ils se rendent compte que nos plats sont bons et ont du goût. Il existe une multitude d’alternatives, comme le fromage végétal ou le simili carné, qui remplacent parfaitement les oeufs, le lait, la viande… »
Un régime à risque ?
Martine Breux n’est pas aussi catégorique. Nutritionniste à Poitiers, elle assure que ce régime n’est pas sans risque. « Les végétaliens se nourrissent exclusivement de végétaux, qui contiennent des protéines, mais pas autant ou de la même qualité que celles présentent dans la viande. Ils doivent associer différents aliments entre eux pour obtenir un équivalent, par exemple du blé avec des pois chiches, des lentilles avec du riz. Ce régime peut entraîner des carences, voire des problèmes de santé plus graves », avance la professionnelle.
Hervé et Noémie, eux, assurent se sentir « en pleine forme ». « Mes bilans de santé sont au top !, conteste le cuisinier. Deux fois par semaine, je prends des vitamines B12 et cela s’arrête là. » Malgré tout, certains freins restent difficiles à lever. Un sondage Opinion Way pour le magazine Terra Eco montre que 30% des consommateurs trouvent le végétarisme trop restrictif et 21% le pensent carrément nuisible pour la santé.
(*)Les vegans sont végétaliens et refusent également d’utiliser de la laine, du cuir ou des produits testés sur les animaux
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mercredi 20 novembre