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Poitou-Charentes, exportatrice d'électricité
Catégories : Société, Environnement, Développement durable, Ecologie Date : mardi 15 avril 2014On savait que la région diffusait son cognac aux quatre coins du monde. On peut désormais assurer qu'elle fournit de l'électricité à ses voisines. « Réseau de transport d'électricité » (RTE) a présenté le bilan de son activité pour l'année 2013. On y apprend que la production d'énergie est supérieure à la consommation sur le territoire, bien que celle-ci soit aussi en hausse.
En 2013, la production de la région a atteint 19,3 Twh, tandis que sa consommation a été de 11,9 Twh. Voilà pour les chiffres. Dans le détail, les particuliers (+1,3%) et les grandes industries (+2,1%) ont vu leur consommation augmenter. A noter que, dans le reste de la France, ce chiffre a plutôt baissé en 2013 (-2,5%). En revanche, en Poitou-Charentes, la consommation des PME-PMI est en légère baisse (-0,8%), ce qui s'explique, pour une part, par la fermeture d'un certain nombre de sites.
La présence de la centrale nucléaire de Civaux n'y est évidemment pas étrangère au fait que Poitou-Charentes soit en situation d'exportatrice d'électricité. Mais il faut aussi remarquer la hausse des énergies renouvelables. La part de l'éolien terrestre augmente de 5,1%. Celle du photovoltaïque, de 13% (voir le graphique) :
« Le potentiel de la région est important dans les trois ans qui viennent, poursuit Didier Bény, délégué RTE pour l'ouest de la France. Il existe en projets le double de la puissance déjà installée (560MW). » A l'inverse, les énergies fossiles continuent à reculer (-15,8% en PC contre -7,1% en France).
Les gros besoins de la LGV
Pour répondre aux exigences du Schéma régional Climat-Air-Energie, RTE s'engage à réserver des « tuyaux » aux énergies renouvelables au cours des dix ans à venir. L'équivalent de 1 800MW (325MW installés aujourd'hui) pour l'éolien et de 1 400 MW (contre 198MW aujourd'hui) pour raccorder les installations photovoltaïques au réseau national.
La Ligne à grande vitesse donne du travail aux ingénieurs de RTE. Pour faire fonctionner le TGV, il lui faudra beaucoup d'énergie. Voilà pourquoi des stations de transformation vont être construits le long de la ligne. Dans la Vienne, cela ne concerne que le nord de Châtellerault. « La station sera si proche de la ligne qu'il n'y aura pas besoin de grands pylônes », rassure Didier Bény (en photo ci-dessous).
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