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«Ce plan va transformer une mission de service public en stratégie financière et commerciale.» La pluie poitevine n’a pas rebuté les ardeurs de Jean-Luc Guichard. Porte-parole Sud FPA, le formateur châtelleraudais, ancien de l’antenne du Futuroscope aujourd’hui dissoute, a le verbe haut et le cœur en vrac.
Ce mardi, autour de lui, les syndicats CGT, CFDT, SUD FPA font le pied de grue devant la direction régionale de l’Association. A la même heure, à Montreuil, le directeur général national, Philippe Caïla, présente un plan de restructuration qui prévoit notamment la suppression de 3000 à 3500 emplois d’ici à 2014, un large appel à la mobilité, de compétences et géographique et l’octroi, à des organismes sous-traitants, de l’hébergement des futurs stagiaires. Un service qui était jusque-là gratuit pour le «formé».
Combien, parmi les 300 personnels des cinq centres AFPA de Poitou-Charentes (Châtellerault Le Vigeant, Niort, Angoulême et Rochefort) vont être touchés par l’ouragan ? «C’est difficilement quantifiable, explique Jean-Luc Guichard. Ce que l’on peut dire, en revanche, c’est que sur vingt-cinq personnels d’orientation, cinq seulement vont être maintenus. L’exemple est symptomatique.»
Sur l’Hexagone, ce sont 400 postes de formateurs qui devraient être supprimés au cours des deux prochaines années.
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