Hier
Après son succès au Havre, le PB86 a une occasion en or de confirmer ses bonnes dispositions du moment contre Orléans, samedi aux Arènes. Mais attention, l’OLB relève la tête depuis quelque temps.
Jamais depuis la saison 2009-2010, Poitiers n’avait présenté un bilan comptable aussi positif au terme du premier tiers du championnat. Avec déjà cinq succès dans son escarcelle, dont trois consécutifs, le PB86 est d’ores et déjà assis sur un matelas douillet. Mais dans une Pro A à la densité jamais vue -huit équipes à 4v-6d-, l’impression de confort apparaît très fragile. «Rien n’est joué et le moindre relâchement peut être coupable», reconnaît Ruddy Nelhomme. Tout de même, son « PB » dégage de plus en plus une impression de solidité, défensive notamment (74,2pts encaissés/match). Mais avec un effectif amoindri, la débauche d’énergie coûte cher…
Une nouvelle fois, la semaine aura donc été « compliquée ». Hier à l’entraînement, le staff poitevin a préservé Pierre-Yves Guillard (cheville) et Justin Gray (cheville), dont les entorses sont en voie de guérison. En revanche, Lamine Kanté devrait être absent « un mois selon le médecin ». Les examens ont révélé « une micro-fissure de l’orteil ». « Ce qui est embêtant avec ce type de blessure, c’est que la douleur peut disparaître au bout de deux semaines comme au bout de six… » En prévision d’une éventuelle absence prolongée, le club a déposé un pré-dossier à la Ligue pour enrôler un joker médical. « Mais à ce jour, aucune décision n’est prise », jure l’entraîneur adjoint de l’équipe de France.
Le sursaut orléanais
Le résultat du match face à Orléans conditionnera sans doute la suite des événements. S’il franchissait l’obstacle ligérien, le PB86 se donnerait de l’air au classement et pourrait aborder le dernier sprint de décembre (Paris le 22, Dijon le 26, Le Mans le 28) avec davantage de sérénité. Et puis, la classe « biberon » pointe le bout de son nez. Et l’arrivée d’un pigiste entraverait peut-être sa percée, même si le manque d’impact sur le poste 3 est réel en l’absence de Kanté. En Normandie, Boris Dallo s’est une nouvelle fois illustré (8pts, 4rbds, 12 d’évaluation). Quant à Kevin Harley et Mous Fall, ils grappillent des minutes au fil de la saison. « Ils ont des qualités, leur évolution suit son cours… »
Dans ces conditions, difficile de tirer des plans sur la comète avant la réception d’Orléans. Une équipe dont les soucis d’effectifs commencent à peine à s’estomper. Après la blessure prématurée de son ailier Dwayne Broyles, la mise à l’écart de Bambale Osby et le bras de fer avec Young, Philippe Hervé a enrôlé un poste 2 (Chris Hill) et un poste 4 (Drew Viney). Un remodelage qui porte ses premiers fruits (deux victoires à Boulazac et contre Nanterre). « Orléans commence à trouver son équilibre, avec des valeurs sûres comme Marco Pellin, Brian Greene ou Jahmar Young », estime le coach poitevin. Eliminé de l’Eurocup cette semaine, le vice-champion de France 2009 aura à cœur de rebondir dès samedi aux Arènes. L’opposition de style entre la plus mauvaise défense de l’Hexagone (80,2pts encaissés) et l’équipe en forme du moment vaudra le coup d’œil.
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