Au bout de l’effort

Le PB86 a gagné son combat face à l’Asvel, à l’issue d’un match haletant marqué par beaucoup de rebondissements. Bon pour la confiance et le moral.

Cette saison, avec le PB86, mieux vaut ne pas arriver en retard ! Sport + oblige, les amateurs de sensations fortes avaient une demi-heure supplémentaire pour rallier Saint-Eloi. A croire que ces fichues trente minutes ont provoqué des impatiences dans les jambes d'Anthony Smith. L’espace d’un quart-temps, le premier donc, l’ailier US s’est offert un récital solo digne des plus grands pistoleros de la Ligue : 16pts à 3/4 derrière l’arc, 2 rebonds, 2 passes… Vous comprendrez aisément que l’Asvel n’ait pu suivre le rythme.

Au bout de dix minutes, Sy et compagnie pointaient déjà  à moins douze (11-23), avant d’essuyer une nouvelle rafale de tirs signés Kanté et Guillard (33-16, 13e). Heureusement que, dans l’intervalle, Thompson (19pts) et Morlende s’étaient un peu révoltés, car l’addition aurait pu être beaucoup plus lourde. A l’image du colosse Nsonwu-Amadi ou de Jackson (5BP au final), hors du coup, l’Asvel traînait son âme sur le parquet poitevin. Il fallut quelques approximations du PB -shoot forcé de Gray, mésentente Kanté-Badiane- pour qu’Abromaïtis et sa bande pointent enfin le bout de leur nez à la fenêtre. En dépit d’un énième missile de Gray (38-23,  16e), Larrouquis puis Thompson comblèrent une partie de leur retard (42-33e).

Guillard et Nivins touchés

La soufflante de Pierre Vincent dans les vestiaires de Saint-Eloi fut salvatrice. A leur retour sur le parquet, les Villeurbannais passèrent un 10-0 à leur hôte pour revenir carrément dans le coup (47-43, 24e). Après un hallucinant échange d’amabilités entre Smith et Sy (53-49, 25e), les choses se calmèrent un peu. Et l’excellent Tony Dobbins 16pts à 4/4 à 3pts, 5pds, 23 d’évaluation) redonna même un peu d’air aux siens avant le money-time (58-53, 29e). L’Asvel passa pourtant devant pour la première fois au plus mauvais moment, sur un panier longue distance d’Edwin Jackson (61-64, 35e), quelques secondes après que Pierre-Yves Guillard soit sorti la cheville endolorie.

A ce moment-là, franchement, personne n’en menait large à Saint-Eloi. Mais les déchets d’Uche –balle perdue et lay-up manqué- avaient le mérite de relancer la machine. Au lieu de courber l’échine, le PB remit un coup d’accélérateur avec l’inévitable Smith à la conclusion, relayé par Nivins (14pts, 7rbds, 20 d’évaluation). Ajoutez à cela la cinquième balle perdue du soir de Jackson et vous obtenez un petit matelas à faire fructifier (72-68, 38e). Ce que Nivins, lui aussi touché à la cheville, puis Dobbins et Kanté firent à la perfection. Avec cette quatrième victoire de la saison, la deuxième consécutive, le PB86 s’offre un peu d’air au classement (10e) et peut envisager le déplacement au Havre avec un peu moins de pression sur les épaules. Quant à l’Asvel, elle encaisse sa quatrième défaite loin de ses bases. Quand ça ne veut pas…

La fiche
A Saint-Eloi, Poitiers Basket 86 bat Asvel 78-72. Mi-temps : 44-33. Score par quart-temps : 23-11, 21-22, 14-22, 20-17. 2 450 spectateurs. Arbitrage de MM. Mateus, Karaquillo et Rosso.

POITIERS
Gray (5), Badiane (2), Kanté (12), Guillard (3), Nivins (14), Dobbins (16), Smith (26). Entraîneur : Ruddy Nelhomme.
ASVEL
Nsonwu-Amadi (6), Morlende (5), Jean-Charles (2), Sy (10), Jackson (10), Joseph (8), Abromaitis (10), Larrouquis (2), Thompson (19). Entraîneur : Pierre Vincent.




Espoirs : l’Asvel avec autorité (81-63)

En lever de rideau, les espoirs de l’Asvel se sont largement imposés face à leurs homologues poitevins (81-63). Côté PB, Kevin Harley termine meilleur marqueur de son équipe avec 21pts.

Le team Sport + au complet

Sport + avait dépêché à Saint-Eloi son équipe de spécialistes au complet. La légendaire paire David Cozette-Jacques Monclar -ce dernier est en partance vers BeinSport- était accompagnée de Georges Eddy et Laurie Delhostal. Le coach antibois Alain Weisz était accompagné du meneur du CSP, Joseph Gomis.