Une victoire à l'arraché

Après la désillusion limougeaude lundi dernier, le PB86 devait impérativement se relancer face à Nanterre. Pari tenu avec un quatrième quart temps mémorable à plus d'un titre.

Romain Mudrak

Le7.info

Le PB86 démarre son match pied au plancher, avec un Smith irrésistible et un premier écart au bout de dix minutes (20-13). Hélas, comme souvent cette saison, les troupes de Ruddy Nelhomme peinent à enchaîner, à l'image des deux lancers francs manqués par Pape Badiane (15e). En face, Chris Warren met le feu à la défense poitevine. Il finira d'ailleurs meilleur marqueur du match pour les Franciliens avec 13 points.

 

A la mi-temps, seulement deux points séparent les adversaires du jour (31-29). Un écart très vite compensé dès les premières secondes après la reprise, par un Xavier Corosine très percutant. Comme avant la pause, le troisième quart-temps est à l'avantage des hommes de Pascal Donnadieu. Ces derniers  gagnent la bataille du rebond, malgré un Tony Dobbins auteur de huit prises défensives en vingt-cinq minutes de jeu. Son implication est telle qu'il finit par commettre l'irréparable. A la 29e, l'arbitre siffle une deuxième antisportive synonyme d'exclusion définitive. 

 

Dernières minutes intenses

 

44-44, égalité parfaite au début du money-time, même si l'avantage psychologique est côté Nanterre. Après avoir été menée de dix points, la JSF domine à son tour jusqu'à infliger un cinglant 7-0 aux Poitevins. On imagine déjà que les carottes sont cuites, mais c'est compter sans le géant Ahmad Nivins. A lui seul, il marque treize des derniers vingt-six points inscrits par le PB. La sortie pour cinq fautes personnelles des deux tours de contrôle de Nanterre, Passave-Ducteil et Massie, lui laisse le champ libre. De quoi faire sortir de ses gonds Pascal Donnadieu...

 

Les dernières minutes sont intenses. Les spectateurs restent debout. Le coude à coude se prolonge. Le scénario de Beaublanc se produira-t-il une seconde fois ? Alors que le PB est mené d'un point, Chris Oliver commet une faute sur Nivins, immédiatement sanctionnée par deux lancers francs. Plein de sang froid, le pivot US ne tremble pas sur la ligne (69-68). A quatorze secondes de la cloche, Warren tente le tout pour le tout  : le ballon s'envole et rebondit sur l'arceau. Sur l'action suivante, Dallo (10pts, 4rbds, 6pds, 13 d'évaluation) termine le travail sur un nouveau lancer. Score final  : 70-68.

 

Au terme de cette huitième journée, Poitiers réalise une bonne opération au classement, d'autant que Nancy est allé battre Dijon et que Le Havre est venue à bout de Villeurbanne. Avant de recevoir les hommes de Pierre Vincent, le 3 décembre, à Saint-Eloi, le PB86 se trouve à la 13e place de Pro A.

 
 
La fiche

Mi-temps  :  31-29

Score par quart-temps  : (20-13, 11-16, 13-15, 26-24)

2 700 spectateurs.

Arbitrage de MM. Bretagne, Guedin et Mme Delaune.

 

POITIERS - Gray (9), Badiane (1), Dallo (10), Kanté (5), Guillard (6), Nivins (20), Dobbins (2), Smith (17). Entraîneur  : Ruddy Nelhomme.

JSF NANTERRE – Nzeulie (3), Warren (13), Oliver (10), Corosine (10), Lighty (6), Passave-Ducteil (6), Meacham (8), Brun (2), Massie (10). Entraîneur  : Pascal Donnadieu.

 

Ils ont dit...

Pascal Donnadieu : «  Je ne comprends pas ce qui s'est passé. L'arbitrage, c'était du n'importe quoi. La dernière faute d'Oliver n'existe pas. On n'a pas le droit de perdre un match comme ça. Je suis énervé parce que notre investissement est gâché. Il faudra un débat sur le sujet. C'est inqualifiable. Vous pouvez reprendre toutes mes déclarations, je parle très rarement comme ça, mais pour moi, c'est tout simplement scandaleux. Qu'est-ce qu'on a fait aux arbitres  ? Ca fausse complètement le championnat. Ce soir, on ne parle pas de basket. Mes joueurs méritaient la victoire, ils ne l'ont pas eue.  »

 

Boris Dallo : «  C'est un soulagement, car on voulait absolument relever la tête après la défaite de Limoges. On avait envie de bien faire devant notre public. Les matchs se ressemblent, on essaie d'imposer notre rythme, mais on passe par des trous d'air, il faut les gérer le mieux possible.  »

 

Ahmad Nivins : «  Il va falloir qu'on apprenne de ces situations où on est devant, puis on finit par être rejoint. Ce soir, on gagne, mais on doit progresser.  »

 

Ruddy Nelhomme : «  Le dernier match à Limoges nous a fait mal à la tête. Regoûter rapidement à la victoire était le meilleur médicament. Quelle que soit la manière, il fallait gagner. Cette équipe fait preuve de caractère. On doit être plus constant dans ce qu'on fait.  »

 

 

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