
Hier
Jean-Pierre Raffarin, le développement de ZTE est-il compromis dans la Vienne ?
« Ecoutez, ça a toujours été un dossier difficile, parce que nous avons des problèmes de culture. Les Chinois voulaient quelques centaines de milliers d’euros de budget formation, ils n’ont obtenu que 60 000… En plus, entre les directions internationale et européenne de ZTE, ce n’est pas simple. La réunion de lundi dernier (Ndlr : entretien réalisé vendredi) s’est terminée sur le thème « Formulez-nous vos demandes par écrit ». De mon côté, j’ai averti l’ambassade de Chine et j’ai une réunion à Paris en milieu de semaine. On trouvera les solutions. »
ZTE se plaint de ne pas pouvoir recruter suffisamment d’ingénieurs télécoms…
« lls nous ont dit cela, effectivement. Lorsque ZTE recrute des ingénieurs parlant anglais, ils ne veulent pas rester à Poitiers mais travailler à Boulogne, au siège Europe du groupe. Maintenant, on va leur mettre une logistique en place pour faciliter le recrutement. »
Quel rôle joue la conjoncture économique dans cette affaire ?
« Toute la téléphonie mondiale connaît un sérieux ralentissement. Alcatel-Lucent est en difficulté. Ce qu’on veut mesurer avec ZTE, c’est la part de la crise économique et celle qui concerne les problèmes à résoudre localement. Ce n’est pas un dossier désespéré. Maintenant, si la question est mondiale et que la France n’est plus dans leur perspective, c’est un autre sujet et ça ne se traitera pas avec nos petites subventions. »
Tout de même, les signaux d’un départ annoncé semblent bien réels. N’est-il pas trop tard ?
« Vous savez, les Chinois sont les champions du rapport de force, ce sont des commerçants. Ils veulent peut-être
aussi faire pression sur les autorités françaises. Ce ne sera pas si simple que cela de tourner le dos à ce projet, avec les sommes engagées. Il faudra que ces investissements soient justifiés en Chine. Je ne vois pas les choses en noir. Il faut se battre. »
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