![Université de Poitiers - Le médiéviste Martin Aurell est décédé](https://www.le7.info/media/cache/home_small/uploads/photos/67a7a08c0118f.jpeg)
Aujourd'hui
Nous sommes le 21 octobre 1916. Le RICM ne s’appelle pas encore Régiment d’Infanterie Chars de Marine (ce ne sera le cas qu’en 1958). Né, deux ans plus tôt, de la fusion de trois bataillons coloniaux débarqués en France métropolitaine, le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc est entré de plain-pied dans les affres de la Première Guerre mondiale. Le RICM est à l’instruction à Stainville, dans la Meuse. Les Marsouins sont avertis qu’ils vont devoir reprendre, aux mains des troupes allemandes, le fort de Douaumont.
L’attaque est fixée au 24, à 11h40 précises. Dans un brouillard à couper au couteau, le 4e bataillon du Cdt Codat est le premier à entrer en action, suivi du 1er du Cdt Croll et du 8e du Cdt Nicolaï. Les conditions météo épouvantables rendent le feu d’artillerie allemand inopérant, mais l’avancée des troupes françaises est particulièrement laborieux.
A 13h30, le 4e bataillon a déjà subi de lourdes pertes et passe le relais au 1er, qui se scinde en deux de chaque côté du fort. Le brouillard s’est levé et le mastodonte de pierre apparaît désormais. Enorme. Monolithique. Lunaire.
Après que les compagnies du 1er bataillon se sont lancées à l’assaut des superstructures du fort, le 8e brave la résistance des Allemands, dont les grenades et les lance-flammes font encore de lourds dégâts. Il est à peine 15h30 lorsque les assiégés rendent les armes. En moins de quatre heures, le RICM a rempli sa mission, en payant le prix fort : 852 tués ou blessés, dont vingt-trois officiers.
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