![Université de Poitiers - Le médiéviste Martin Aurell est décédé](https://www.le7.info/media/cache/home_small/uploads/photos/67a7a08c0118f.jpeg)
Aujourd'hui
150 000€. C’est le coût qu’engendrera la mise en service de nouvelles lignes de car le mercredi matin, rien que de septembre à fin décembre 2013. Le Conseil général de la Vienne a fait ses comptes. Le passage à la semaine de quatre jours et demi, annoncé par le Président de la République mardi dernier, ne sera pas anodin dans son budget. En 2008, lors de la précédenteréforme des rythmes scolaires, environ 40% des écoles du département avaient décidé, bon gré mal gré, de supprimer les cours le mercredi matin. Désormais, l’heure est arrivée de faire… machine arrière. À la rentrée prochaine, des milliers d’enfants du territoire devront à nouveau être transportés de leur domicile jusqu’à l’école le mercredi matin. Ce qui signifie la mobilisation de bus, de chauffeurs et de carburant.
9 000€ à Availles-Limouzine
Les petites communes rurales sont les principales concernées. À Availles-Limouzine (1 300 habitants, au sud de la Vienne), une estimation particulièrement précise a été réalisée. Jean-Michel Nivet, adjoint aux Affaires scolaires, assure que cette demi-journée lui coûtera 9 000€ par an : « Il faudra prévoir une garderie avant et après l’école en attendant les parents. Donc du personnel non enseignant (Atsem). Sans compter que nous gérons aussi le ramassage.»
Pour le déjeuner, pas d’inquiétude. Les parents le financeront à travers le prix du ticket de cantine. Mais une autre question torture l’esprit des élus de toutes les communes: quel dispositif instaurer si la journée de classe est raccourcie d’une heure ? « Un problème après l’autre, rétorque l’un d’eux. Attendons que le gouvernement précise sa pensée. »
Grand Poitiers et, plus largement, toutes les communes de son aire urbaine, l’agglomération de Châtellerault, Chauvigny, Loudun… Les villes les plus peuplées de la Vienne sont restées, de tout temps à la semaine de quatre jours et demi. Un choix jugé par les élus, de manière unanime, plus adapté au rythme biologique de l’enfant. A ce titre, notre département est un cas unique en France. Ici, un seul changement est à prévoir : la disparition du fameux « mercredi libéré » toutes les trois semaines. Les parents n’auront plus à prendre de « RTT ».
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