
Hier
«Je souhaite rester en détention. Je reconnais les faits qui me sont reprochés et je les assumerai jusqu’au bout.» D’une voix posée, Philippe Roy a prononcé cette phrase deux fois. Cet après-midi, à Poitiers, devant le Juge des libertés et de la détention (JLD), le quadragénaire a écouté les réquisitions du parquet sans broncher. Avec un détachement presque étrange. L’habitant de Saint-Maixent n’a même pas demandé de délai pour préparer sa défense.
Son maintien en détention procède d’une logique implacable. Outre le « grave trouble à l’ordre public » causé par son geste fou de vendredi dernier, le parquet a jugé son «état psychologique préoccupant», ce qui pourrait l’amener à «attenter à sa vie». Philippe Roy a reconnu avoir tiré sur son frère intentionnellement, dans l’après-midi de vendredi. Un différend familial serait à l’origine du drame.
Quelques heures après les faits, qui se sont déroulés à Saint-Sauvant, dans la Vienne, le meurtrier présumé s’était rendu de lui-même à la gendarmerie de Couhé, où il avait livré son récit aux enquêteurs. Il n’a pas cependant pas souhaité s’expliquer à nouveau devant le JLD. Il sera jugé ultérieurement devant une cour d’assises et risque la prison à perpétuité.
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