Un potentiel à confirmer

Au-delà de son succès anecdotique face à Nantes (91-77), à Saint-Eloi, le PB 86 new look a déjà montré, par séquences, pourquoi il faudrait compter sur lui cette saison.

Difficile de tirer des enseignements définitifs de matchs amicaux. A fortiori lorsque ceux-ci sont joués sur un train de sénateur et dans une ambiance feutrée. N’empêche, cette quatrième sortie estivale du PB86 n’aura pas été inutile. Ne serait-ce que grâce à la réplique des Nantais en première période, emmenés par un Cédric Gomez tout heureux de fréquenter à nouveau Saint-Eloi (8pts à la mi-temps). « Nous avions les jambes lourdes, après une semaine de travail assez intense », reconnaît Ruddy Nelhomme. Qu’importe, après vingt minutes laborieuses, Smith et consorts passèrent la seconde en défense (de 46-44 à 77-55, 30e) pour atterrir en douceur dans le quatrième quart. Ce qu’il faut retenir…

Une jeunesse triomphante
Pas de doute, Kevin Harley a franchi un palier cette saison. Déjà en vue face au Havre et à Bordeaux, il fut intronisé dans le cinq d’entrée et posa sa patte de velours sur le match (10pts à la pause). Il sera plus que le back-up de Justin Gray (7pds ce soir). Quant à Boris Diallo, il a montré qu’il savait tenir la balle grâce à son envergure et son premier pas. A confirmer.

Des talents en attaque
Qu’on se le dise, le PB86 penche résolument vers l’offensive. Avec des attaquants-nés tels que Smith, Kanté, Gray et autre Nivins, le PB86 ne devrait pas rester avant-dernière artillerie de Pro A (72,5pts en 2012). Face à Nantes, le quatuor Harley-Guillard-Smith-Kanté a compilé douze paniers à longue distance sur vingt tentatives. « Il faut cependant que nous retrouvions l’intensité défensive des dernières années pour avoir du rythme en attaque », tempère Ruddy Nelhomme.

Du muscle dessous
Moyen face à Nantes (5bp), Ahmad Nivins apporte cependant déjà des centimètres (2,05m) et du muscle dans la raquette poitevine. Son association avec Badiane risque de provoquer quelques dégâts en Pro A. D’autant que les deux big men poitevins sont capables de s’écarter du panier et de tirer à trois-quatre mètres. Mous Fall et ses 2,14m agiront comme un repoussoir. Au-delà de son trio d’intérieurs, Poitiers compte désormais des extérieurs de grande taille et athlétiques capables de rivaliser avec leurs adversaires.

Une polyvalence utile
Dobbins et Gray en chefs d’orchestre, Harley et Diallo capables de « switcher » sur les postes 1 et 2… A l’image de ses quatre arrières, le PB dispose de profils très polyvalents. Dans ce registre, Guillard (19pts) n’a rien à apprendre, il adore s’écarter derrière les 6,75m. Quant à Kanté, il ne se contentera pas toujours de périphérie, lui qui sait aussi se montrer performant en post-up. La suite au prochain épisode…

A Saint-Eloi, Poitiers bat Nantes 91-77. Mi-temps : 44-46. Arbitrage de MM. Karaquillo et Melab. Evolution du score : 24-21, 44-46, 77-55, 91-77. Plus gros écart : + 24, 77-53 (29e).
La marque
POITIERS : Harley (13), Badiane (4), Dallo (1), Kanté (14), Guillard (19), Nivins (9), Dobbins (9), Smith (18), Fall (4). Entraîneur : Ruddy Nelhomme.
NANTES : Mathis (18), Corbett (14), Idomene (5), Gayon (5), Henry (8), Soliman (8), Gomez (9), Douillet (2), Ferchaud (3), Mendy (5). Entraîneur : Guillaume Quintard.

Photo Seb Jawo