Hier
Il a dressé les hiboux d'Harry Potter
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 10 septembre 2012Alexandre Thévenin est fauconnier à Saint-Benoît. Ce professionnel a participé au dressage des hiboux du premier volet de la saga Harry Potter. Un travail ambitieux que le spectateur devine à l’écran.
Une farandole d’animaux extraordinaires ont fait leur apparition dans la saga Harry Potter. Hippogriffes, crabes de feu, centaures, cerbères, serpent géant, dragon, elfes, licornes… On en passe et des meilleurs. Mais les véritables stars de la série restent incontestablement les hiboux qui, eux, ont le mérite d’exister. Ce n’est pas Alexandre Thévenin qui dira le contraire. Le fauconnier poitevin a passé près de deux ans à dresser les rapaces du premier opus de la série. « Ce fut un travail de longue haleine, explique le passionné. Il a fallu les habituer à la présence de l’homme, des caméras, des câbles, des rails de travelling avant même le tournage du film… » Le résultat à l’écran s’avère impressionnant : une nuée de chouettes et hiboux s’engouffrent majestueusement dans les couloirs du château de Poudlard. « Leurs vols étaient calculés à la seconde près », affirme Alexandre.
Et pourtant, ces oiseaux-là ne se laissent pas facilement apprivoiser. Il s’agirait même de l’espèce la plus difficile à affaiter (dresser). Dans la nature, ils se montrent cruels et véhéments. « Lorsqu’ils attaquent un lapin, ils lui dévorent les yeux avant de l’avoir tué. » Gloups ! Nous sommes loin de l’image du sympathique animal de compagnie distribuant le courrier, véhiculée par les livres de J.K Rowling. Le confortable cachet accordé à Alexandre par la production lui a permis de construire ses propres volières, au parc du Gravion, à Saint-Benoît. Elles accueillent deux mâles, Jibral et Ayallas, et une femelle, Marrella. Alexandre ne travaille que très ponctuellement pour le cinéma.
La majorité de son activité se résume à des interventions auprès des scolaires. « J’essaie de les sensibiliser à la préservation de ces animaux. Il y a encore quelques dizaines d’années, on les clouait aux portes des granges pour conjurer le mauvais sort ! »
Aujourd’hui, les hiboux sont protégés mais restent encore en danger. Ils sont empoisonnés par les pesticides et électrocutés par des fils haute tension. Jibral, Ayallas et Marrella sont, eux, entre de bonnes mains. Le fauconnier passe entre cinq et quinze heures par jour à les soigner. En retour, Alexandre reçoit le plus beau des cadeaux : les regarder s’envoler dans les airs et accomplir de nouvelles prouesses.
Contact : alexandrethevenin@orange.fr 06 83 15 93 16 - 38 route de Poitiers à Saint-Benoît.
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