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Aujourd'hui
L’année dernière, plus de 3 600 jeunes ont poussé les portes de la Mission locale et d’insertion du Poitou. « Nous n’en avions jamais vu autant… », soupire David Bévière. Un indice supplémentaire que la situation économique est « dégradée », ici comme partout dans l’Hexagone. En plein marasme, l’annonce gouvernementale sur le thème des emplois d’avenir ne suscite pas un enthousiasme débordant. « On les attend, reconnaît le directeur de la MLI. Tout ce qui peut permettre de limiter la problématique sociale est bon à prendre. Mais j’ai un doute sur la manière dont les employeurs vont s’emparer de ce nouveau dispositif. »
Destinés aux 16-25 ans peu ou pas qualifiés, ces nouveaux contrats entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2013 (100 000 puis 150 000 en 2014). En priorité dans les zones rurales et urbaines dites sensibles et à destination « d’employeurs du secteur non-marchand ». L’Etat prendra en charge 75% de la rémunération brute du jeune recruté pendant trois ans sur la base du smic. Pour Alain Ribager, les emplois d’avenir ressemblent avant à l’heure à « un emplâtre sur une jambe de bois ». Le directeur d’Iris Poitou-Charentes s’explique : « Le dispositif va apporter de la confusion par rapport à tous les contrats aidés qui existent. Je comprends que l’on veuille faire baisser les chiffres du chômage, mais l’argent pourrait être utilisé autrement. »
Un simple « bol d’air »
Alain Ribager plaide pour une relance par l’activité plutôt que par l’emploi. « Jusqu’à preuve du contraire, l’activité économique crée l’emploi et pas l’inverse. » Thierry Picaud abonde dans son sens. Il dirige Eive 86, une entreprise d’insertion par l’activité économique dont le siège se trouve à Migné-Auxances. « A priori dans la cible des contrats d’avenir », cette PME « hybride » lutte au quotidien pour équilibrer ses comptes. « Et même mieux, faire en sorte que nos prestations paient une partie de notre politique d’insertion. Mais quand on sait que les financements, dans ce domaine, n’ont pas été revalorisés depuis douze ans, on se pose des questions. »
À l’instar d’autres dirigeants, l’entrepreneur social et solidaire espère toutefois que ces fameux emplois d’avenir constitueront « un bol d’air ». Pas plus ? « Soyons clairs, les chefs d’entreprise souffrent avant tout d’un manque de visibilité économique, pas d’un manque de main d’œuvre a fortiori non qualifiée », répond David Bévière. Depuis 2002 et la fin des emplois jeunes -800 000 créés-, c’est fou ce que les temps ont changé !
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