Quand les prix changent à la caisse

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a relevé plusieurs discordances entre les prix affichés dans les rayons des hypermarchés et ceux facturés en caisse. Les enseignes se font discrètes…

Florie Doublet

Le7.info

Au coeur de l’été, entredeux reportages sur les arnaques des vacances et les fournitures de la rentrée scolaire, les médias s’emparent d’un nouveau sujet… La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient de publier les résultats d’une enquête destinée à vérifier la concordance des prix affichés dans les rayons et ceux facturés à la caisse des grandes surfaces. Sur les 68 583 articles testés, plus de 7% ne «passent pas» au bon prix. En outre, les erreurs sont défavorables aux consommateurs dans six cas sur dix. Le mieux étant encore de vérifier par soi-même, je m’empare d’une feuille, d’un crayon et me faufile dans les rayons d’un hypermarché de la banlieue de Poitiers.

Consciencieusement, je note tous les prix des articles choisis. Au moment de passer à la caisse, désagréable surprise: la fougasse coûte finalement 2,65€, au lieu de 1,90€, et la purée 2,45€ au lieu de 2,25€. Ok, il ne s’agit là que de quelques piécettes. Mais deux anomalies sur un total de dix produits, c’est déjà trop. Les problèmes d’étiquetage devaient pourtant être minimisés grâce à l’informatique. « A 8h30, heure d’ouverture du magasin, les prix sont mis à jour automatiquement par nos ordinateurs. Les tarifs affichés sur les étiquettes numériques n’évoluent pas au cours de la journée », explique le contrôleur de gestion d’Auchan Poitiers-Sud. Pour preuve de sa bonne foi, l’hypermarché rembourse intégralement -sur la carte de fidélité- les produits qui ne sont pas facturés au bon prix. Du côté des autres magasins, silence radio.

Il ne faut cependant pas tirer de conclusions trop hâtives de cette enquête. « Nous n’avons pas soulevé d’intentions délibérées de tromper le consommateur, mais il existe tout de même un gros manque de rigueur, nous attendons des explications de la part des enseignes », affirme-t-on à la DGCCRF. Elle prévoit d’ailleurs de poursuivre ses contrôles et recommande aux consommateurs d’être vigilants à la lecture de leur ticket de caisse. « Et surtout, il faut se faire rembourser la différence. C’est fastidieux, c’est pénible, surtout pour dix centimes d’écart, mais c’est une question de principe. » Dont acte.
 

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